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\chapter{Redis}
Site officiel: \url{http://redis.io/}
\section{Présentation}
Redis est un jeune projet (première version sortie en 2009) de système de
gestion de bases de données no-SQL (\emph{Not Only SQL}) de type clé-valeur. Il
est écrit en C et son but est d'être hautement performant.\\
Les données stockées peuvent être des chaines de caractères, tableaux, listes,
etc\dots
Une caractéristique notable de Redis est que tout est stocké dans la RAM. Des
synchronisations sont faites de manière régulière sur le disque afin de rendre
les données persistantes.
\section{Installation}
Sous Debian Squeeze, la version 1.2.6 est présente dans les dépôts, et peut
être installée simplement:
\begin{verbatim}
# aptitude install redis-server
\end{verbatim}
Cependant, il peut être utile d'avoir une version plus récente, et on peut
utiliser un backport du paquet qui fourni la version 2.4.2. Pour cela, si ce
n'est pas le cas, il faut ajouter le dépôt backport au \texttt{sources.list}:
\begin{verbatim}
deb http://backports.debian.org/debian-backports squeeze-backports main
\end{verbatim}
Pour s'assurer d'avoir les mises à jour ultérieures sur le paquet
\texttt{redis-server}, il est nécessaire de rajouter dans le fichier
\texttt{/etc/apt/preferences.d/redis}:
\begin{verbatim}Package: redis-server
Pin: release a=squeeze-backports
Pin-Priority: 999
\end{verbatim}
\section{Configuration}
La configuration de Redis se fait dans le fichier
\texttt{/etc/redis/redis.conf}, dont voici un exemple:
\begin{verbatim}
daemonize yes
pidfile /var/run/redis.pid
port 6379
unixsocket /var/run/redis/redis.sock
bind 127.0.0.1
timeout 300
loglevel notice
logfile /var/log/redis/redis-server.log
databases 16
save 900 1
save 300 10
save 60 10000
dbfilename dump.rdb
dir /var/lib/redis
#requirepass <password>
maxclients 128
maxmemory 104857600
\end{verbatim}
\section{Sécurité}
Il faut bien faire attention à restreindre l'accès aux données stockées dans les
bases de données Redis. Par défaut, aucune authentification n'est configurée.
Redis peut être configuré pour écouter soit sur un socket réseau (par défaut
\texttt{127.0.0.1:6379}) soit via un socket unix. Dans le second cas, il est
aisé de positionner les bons droits unix sur le socket pour restreindre l'accès
à tout le monde. Pour cette raison, il est préférable de faire écouter Redis sur
un socket unix.\\
Si le choix ne peut se poser et que Redis doit obligatoirement écouter sur un
socket réseau (en local ou non), il est important de configurer une
authentification sur les bases de données.
Redis implémente une couche d'authentification extrêmement minimaliste: pas de
gestion de comptes, mais un unique mot de passe défini en clair dans le fichier
de configuration de Redis. Il sera alors nécessaire, après chaque connexion à la
base, d'exécuter la commande Redis \texttt{AUTH} suivie du mot de passe.
Étant donné que Redis est capable de traiter un nombre très élevé de requêtes par seconde, les attaques par brute-force se font plus rapide et il est donc conseillé de définir un mot de passe très long.
\section{Utilisation}
Voici un aperçu de l'utilisation de Redis:
\begin{itemize}
\item Connexion au serveur (via un socket unix):
\begin{verbatim}$ redis-cli -s /var/run/redis/redis.sock\end{verbatim}
\item Ajout d'une entrée:
\begin{verbatim}redis> set foo 3
OK\end{verbatim}
\item Ajout de plusieurs entrées:
\begin{verbatim}redis> mset un 1 deux 2 trois 3 quatre 4
OK\end{verbatim}
\item Récupération d'une entrée:
\begin{verbatim}redis> get foo
(nil)\end{verbatim}
\item Listage des clés:
\begin{verbatim}redis> keys *
1) "un"
2) "foo"
3) "deux"
4) "trois"
5) "quatre"\end{verbatim}
\item Récupération des entrées qui contiennent \emph{r}:
\begin{verbatim}redis> *keys *r*
1) "quatre"
2) "trois"\end{verbatim}
\end{itemize}
\section{Sauvegardes}
Redis sauvegarde régulièrement le contenu de sa base de donnée (en RAM) sur le
disque, dans le seul fichier \texttt{/var/lib/redis/dump.rdb} (par défaut). Il
suffit donc de copier ce fichier pour en faire une sauvegarde.
La restauration consiste à éteindre Redis, copier le fichier sauvegardé à son
bon emplacement, et redémarrer Redis.
\section{Réplication}
\subsection{Fonctionnement}
Redis supporte la réplication master-slaves, avec quelques caractéristiques
intéressantes: un master peut avoir plusieurs slave, et un slave peut être
master d'un autre slave (ce qui permet de faire de la réplication
cascadée).
Après sa mise en place, la réplication se passe en deux temps. Premièrement, le
master va envoyer l'intégralité de sa base de données au(x) slave(s). Les
données seront alors créés sur le disque, puis chargées en mémoire. Une fois que
les données sont identiques entre le master et le(s) slave(s), le master
transmet au(x) slave(s) les modifications qui sont effectuées. Les commandes
transmises sont les mêmes que pour interagir avec le master.
\subsection{Configuration}
La mise en place de la réplication est extrêmement simple: il suffit de rajouter
la directive \texttt{slaveof <IP> <port>} dans la configuration de Redis, en
prenant bien sûr soin d'adapter l'IP et le port du master.
Si le master demande une authentification (ce qui devrait être le cas si il est
correctement configuré), il faut ajouter la directive \texttt{masterauth
<password>}, avec le mot de passe du master.