--- categories: virtualisation title: Howto KVM ... * Documentation KVM : * Documentation libvirt : * virsh(1) : * Statut de cette page : prod / bullseye [KVM](http://www.linux-kvm.org/) est une technologie de virtualisation intégrée au noyau Linux. On l'utilise avec [libvirt](https://libvirt.org), une surcouche qui facilite l'utilisation de la virtualisation. ## Installation Pour installer un hyperviseur (machine capable de faire tourner des machines virtuelles) : ~~~ # apt install qemu-kvm bridge-utils qemu-utils libvirt-daemon-system libvirt-clients virtinst netcat-openbsd ~~~ ~~~ $ kvm --version QEMU emulator version 5.2.0 (Debian 1:5.2+dfsg-11+deb11u2) Copyright (c) 2003-2020 Fabrice Bellard and the QEMU Project developers $ virsh -V Virsh command line tool of libvirt 7.0.0 See web site at https://libvirt.org/ Compiled with support for: Hypervisors: QEMU/KVM LXC LibXL OpenVZ VMware VirtualBox ESX Test Networking: Remote Network Bridging Interface netcf Nwfilter Storage: Dir Disk Filesystem SCSI Multipath iSCSI LVM RBD Gluster ZFS Miscellaneous: Daemon Nodedev AppArmor SELinux Secrets Debug DTrace Readline ~~~ Installation de virt-manager : ~~~ # apt install virt-manager spice-client-gtk gir1.2-spice-client-gtk-3.0 ~~~ ## Utilisation basique de libvirt Un démon **libvirtd** tourne sur l'hyperviseur, il peut être redémarré sans impact sur les VMs : ~~~ # systemctl restart libvirtd ~~~ La commande [virsh](#virsh) permet de réaliser des opérations en ligne de commande : ~~~ # virsh list --all # virsh start # virsh shutdown # virsh destroy # virsh edit ~~~ Pour un accès « graphique », installer sur le poste client : ~~~ # apt install virt-manager netcat-openbsd ~~~ - Ajoutez chaque administrateur dans le groupe libvirt ; - Démarrez `virt-manager` sur votre poste et ajoutez une _connexion à un hôte distant_ via SSH. > **Note** : Il est déconseillé de se connecter directement en root. Les VMs définies pour tourner sur l'hyperviseur ont [un fichier de définition XML](https://libvirt.org/formatdomain.html) dans le répertoire `/etc/libvirt/qemu/`. ## Configuration Un hyperviseur KVM doit avoir des CPUs supportant la virtualisation, une bonne quantité de RAM, une configuration réseau spécifique et l'accès à du stockage adapté à votre utilisation (si besoin, un SAN ou un setup DRBD/LVM). ### Configuration CPU Un hyperviseur KVM doit avoir des CPUs supportant la virtualisation. Cela s'active en général via le *BIOS* de la machine. Si ce n'est pas activé, vous aurez une erreur `KVM: disabled by BIOS` #### CPU pinning Le CPU pinning permet d’attacher un processus à un CPU particulier. La machine virtuelle ne pourra alors utiliser que les CPU que l’hyperviseur lui a associés. Ça permet par exemple de limiter le problème d’invalidation du cache CPU. Pour choisir les CPU, on peut s’appuyer sur les informations sur la topologie du processeur avec la commande `lspcu`. ~~~ $ lscpu -e=cpu,core,cache CPU CORE L1d:L1i:L2:L3 0 0 0:0:0:0 1 1 1:1:1:0 2 2 2:2:2:0 3 3 3:3:3:0 4 4 4:4:4:1 5 5 5:5:5:1 6 6 6:6:6:1 7 7 7:7:7:1 8 0 0:0:0:0 9 1 1:1:1:0 10 2 2:2:2:0 11 3 3:3:3:0 12 4 4:4:4:1 13 5 5:5:5:1 14 6 6:6:6:1 15 7 7:7:7:1 ~~~ On voit ici que les CPU 4 et 12 (1ère colonne) sont dans le même _core_ (2ème colonne). Les CPU 4 à 7 et 12 à 15 partagent le même cache L3 (3ème colonne, dernier caractère). La configuration XML ci-dessous associe à la machine virtuelle les CPU 4 à 7 et 12 à 15. ~~~{.xml} […] 8 […] ~~~ La machine virtuelle ne pourra utiliser que ces processur, mais ça n’empêchera pas des processus de l’hôte de les utiliser aussi. Pour empêcher ça, il faudra isoler les CPU. ### Configuration mémoire On conseille d'avoir une certaine marge de RAM par rapport à la somme de la mémoire allouée à chaque VM, surtout si vous activez du cache au niveau des disques des VMs (ce qui est conseillé pour de bonnes performances). On conseille également de configurer **au moins 10 Go de swap sur l'hyperviseur** afin d'éviter que le mécanisme *Out-Of-Memory Killer* ne se déclenche au moindre pic de mémoire. Enfin, on conseille d'ajuster le paramètre `oom_score_adj` entre les machines critiques et non critiques : ~~~ @hourly test -s /var/run/libvirt/qemu/VM-non-critique.pid && echo '800' > /proc/$(cat /var/run/libvirt/qemu/VM-non-critique.pid)/oom_score_adj @hourly test -s /var/run/libvirt/qemu/VM-critique.pid && echo '-800' > /proc/$(cat /var/run/libvirt/qemu/VM-critique.pid)/oom_score_adj ~~~ ### Configuration réseau On conseille l'utilisation du mode **bridge** pour le réseau. On crée un bridge `br0` liée à l'interface `eth0` : ~~~ # brctl addbr br0 ~~~ Puis on ajuste le fichier `/etc/network/interfaces` ainsi : ~~~ #source-directory /etc/network/interfaces.d auto eth0 iface eth0 inet manual auto br0 iface br0 inet static address
/ gateway bridge_ports eth0 up echo 0 > /sys/class/net/br0/bridge/multicast_snooping ~~~ *Note 1* : il est nécessaire de désactiver le multicast_snooping pour assurer un bon fonctionnement d'IPv6 *Note 2* : il est nécessaire de commenter `source-directory /etc/network/interfaces.d` car [cela fait boguer libvirt](http://bugs.debian.org/740114) /!\\ : s'assurer d'avoir bien installé **bridge-utils** et configuré le firewall avant de redémarrer On conseille aussi de ne pas faire transiter les paquets par `iptables`, cela a notamment l'avantage de ne pas créer d'états quand les paquets transitent vers les machines virtuelles : ~~~ sysctl -w net.bridge.bridge-nf-call-iptables=0 echo "net.bridge.bridge-nf-call-iptables=0" >> /etc/sysctl.d/zzz-evolinux_custom.conf ~~~ On conseille aussi d'optimiser la partie réseau du noyau : ### Configuration stockage Nous utilisons principalement : * Volumes DRBD over LVM (supporte les migrations à chaud) * Format QCOW2 (supporte les snapshots à chaud) * Format RAW (un peu plus performant que QCOW2) ### Gestion hyperviseur En cas de souci, il est important de connaître l'état de l'hyperviseur. On met donc en place des crons du type : ~~~ @hourly rsync -a --delete /etc/libvirt/qemu/*xml kvm2.example.com:/root/libvirt-kvm/ @daily virsh list |ssh kvm2.example.com "cat >/root/libvirt-kvm/virsh-list.txt" ~~~ ## Création d'une VM ### virt-install Avoir un ISO disponible sur l'hyperviseur (pour Debian, télécharger l'ISO _netinst_ sur ) puis l'on crée une VM ainsi : ~~~ # virt-install --connect=qemu:///system \ --name=template \ --cpu mode=host-passthrough --vcpus=1 \ --ram=512 \ --disk path=/path/template.qcow2,bus=virtio,cache=none,size=42,format=qcow2 \ --network=bridge:br0,model=virtio \ --noautoconsole --graphics vnc,listen=127.0.0.1,keymap=fr \ --cdrom=/home/images/debian-8.6.0-amd64-netinst.iso ~~~ *Notes* : * `--cpu mode=host-passthrough` signifie que le CPU virtualisé sera identique au CPU de l'hyperviseur, en cas de migration vers un autre hyperviseur il devra avoir un CPU strictement identique * l'exemple utilise (ou crée si il n'existe pas) un fichier QCOW2 de 42 Go, on pourra évidemment choisir d'autres types de stockage ; LVM : `--disk path=/dev/VG_name/LV_name,bus=virtio,cache=none,format=raw,io=threads` ; DRBD : `--disk path=/dev/drbd/by-disk/VG_name/LV_name,bus=virtio,cache=none,format=raw,io=threads` * si l'on a besoin de performances élevées en I/O, on pourra mettre l'option `cache=writeback` pour *--disk* * si besoin de plusieurs disques ou plusieurs interfaces réseau, on pourra répéter les options *--disk* ou *--network* * En cas d'installation avec qcow2 préféré le modèle de CPU de la machine à la place de `host-passthrough` car sinon il peut y avoir des souci pour faire un rollback d'un snapshot ; [Lien vers le ticket de ce bug](https://www.redhat.com/archives/libvirt-users/2014-October/msg00133.html) ~~~ --cpu mode=SandyBridge --vcpus=1 \ ~~~ Ce qui donne pour l'installation complète sur *kvmdev* par exemple : ~~~ # virt-install --connect=qemu:///system \ --name=template \ --cpu mode=SandyBridge --vcpus=1 \ --ram=512 \ --disk path=/path/template.qcow2,bus=virtio,cache=none,size=42,format=qcow2 \ --network=bridge:br0,model=virtio \ --noautoconsole --graphics vnc,listen=127.0.0.1,keymap=fr \ --cdrom=/home/images/debian-8.6.0-amd64-netinst.iso ~~~ On peut ensuite se connecter en VNC via l'hyperviseur et réaliser l'installation (paquet *xtightvncviewer* à installer) : ~~~ $ vncviewer -via kvm.example.com 127.0.0.1:: ~~~ *Note* : on peut connaître le port VNC d'une VM avec la commande `virsh qemu-monitor-command --hmp "info vnc"` ### virt-manager **Nous déconseillons l'installation via _virt-manager_ !!** Certes, l'installation est plus conviviale (car graphique) mais : * les options disponibles à la création sont très limitées (aucun choix pour CPU, * les options disponibles sont limitées (impossible de sélectionner un volume DRBD par exemple) * les choix réalisés par défaut sont incorrects (ajout de périphériques Tablette, Video QXL, USB etc.) Si vous utilisez tout de même `virt-manager`, il faudra donc revenir sur les options une fois la VM créée : * Choix processor : Configuration > ne PAS cocher *Copier la configuration CPU de l'hôte* et mettre manuellement *Modèle : host-passthrough* * NIC : choisir *Device model : virtio* * VirtIO Disk : sélectionner *Mode cache : none* (ou *writeback*) * IDE CDROM 1 : bien vérifier que le CDROM est déconnecté une fois l'installation terminée * Supprimer les périphériques inutiles (Tablette, Video QXL etc.) ### virsh define Vous pouvez écrire votre propre fichier de définition XML puis l'injecter : ~~~ # virsh define template.xml # virsh start template ~~~ ## Stockage Les stockages disponibles doivent être visibles par _libvirt_ : ~~~ # virsh pool-list --all # virsh vol-list # virsh vol-delete --pool # virsh help pool Storage Pool (help keyword 'pool'): find-storage-pool-sources-as find potential storage pool sources find-storage-pool-sources discover potential storage pool sources pool-autostart autostart a pool pool-build build a pool pool-create-as create a pool from a set of args pool-create create a pool from an XML file pool-define-as define a pool from a set of args pool-define define (but don't start) a pool from an XML file pool-delete delete a pool pool-destroy destroy (stop) a pool pool-dumpxml pool information in XML pool-edit edit XML configuration for a storage pool pool-info storage pool information pool-list list pools pool-name convert a pool UUID to pool name pool-refresh refresh a pool pool-start start a (previously defined) inactive pool pool-undefine undefine an inactive pool pool-uuid convert a pool name to pool UUID # virsh help volume Storage Volume (help keyword 'volume'): vol-clone clone a volume. vol-create-as create a volume from a set of args vol-create create a vol from an XML file vol-create-from create a vol, using another volume as input vol-delete delete a vol vol-download download volume contents to a file vol-dumpxml vol information in XML vol-info storage vol information vol-key returns the volume key for a given volume name or path vol-list list vols vol-name returns the volume name for a given volume key or path vol-path returns the volume path for a given volume name or key vol-pool returns the storage pool for a given volume key or path vol-resize resize a vol vol-upload upload file contents to a volume vol-wipe wipe a vol ~~~ ### Volumes DRBD/LVM voir [HowtoLVM]() et [HowtoDRBD]() ### Format QCOW2 Ce format est spécifique à QEMU. C'est un format à taille variable (indépendamment du système de fichiers), et il dispose de fonctionnalités avancées permettant notamment de gérer des snapshots à chaud. Création d'une image QCOW2 : ~~~ # qemu-img create -f qcow2 test0.qcow2 5G ~~~ Informations sur une image QCOW2 : ~~~ # qemu-img info debian1.qcow2 image: debian1.qcow2 file format: qcow2 virtual size: 12G (12884901888 bytes) disk size: 908M cluster_size: 65536 ~~~ Agrandir une image (aucune partition ne sera agrandie) : ~~~ # qemu-img resize test.qcow2 +10G ~~~ Agrandir une image et une partition. De 10G, on passe à 20G la partition `/dev/sda1` : ~~~ # apt install libguestfs-tools # virt-filesystems --long -h --all -a old.qcow2 Name Type VFS Label MBR Size Parent /dev/sda1 filesystem ext4 - - 9.5G - /dev/sda2 filesystem swap - - 511M - /dev/sda1 partition - - 83 9.5G /dev/sda /dev/sda2 partition - - 82 511M /dev/sda /dev/sda device - - - 10G - # qemu-img create -f qcow2 -o preallocation=metadata new.qcow2 20G # virt-resize --expand /dev/sda1 old.qcow2 new.qcow2 # virt-filesystems --long -h --all -a new.qcow2 Name Type VFS Label MBR Size Parent /dev/sda1 filesystem ext4 - - 19G - /dev/sda2 filesystem swap - - 511M - /dev/sda1 partition - - 83 19G /dev/sda /dev/sda2 partition - - 82 511M /dev/sda /dev/sda device - - - 20G - ~~~ L'ancienne image est gardée (et pourra être supprimée une fois la nouvelle validée), et une nouvelle est créée avec la nouvelle taille. Convertir une image qcow2 en _raw_ : ~~~ # qemu-img convert -f qcow2 -O raw test0.qcow2 test0.img ~~~ Il est aussi possible de convertir un volume LVM par exemple vers du qcow2. Note : Dans la définition d'une VM il ne faut pas oublié de changer le type pour spécifier que c'est un fichier de type qcow2 ~~~ # qemu-img convert -O qcow2 /dev/LV_GROUP/LV_NAME /home/images/ma-super-vm.qcow ~~~ #### Monter une image QCOW2 via qemu-nbd `qemu-nbd` permet de créer un point de montage NBD (Network Block Device) : ~~~ # modprobe nbd max_part=16; # qemu-nbd -c /dev/nbd0 test0.qcow2; # partprobe /dev/nbd0; ~~~ `/dev/nbd0` est ensuite utilisable pour fdisk : ~~~ # fdisk /dev/nbd0 Command (m for help): p ~~~ Vous pouvez ensuite (un)mounter vos partitions situées dans votre image QCOW2. Note : si vous avez du LVM, vous devez activer les VG via `vgscan && vgchange -ay` Cela peut ensuite être stoppé via : ~~~ # qemu-nbd -d /dev/nbd0 # rmmod nbd ~~~ ### Format RAW L'avantage de ce format est sa simplicité ! C'est tout simplement une suite d'octets.. Cela permet de monter les partitions facilement (merci _kpartx_). Sous Linux, grâce au principe du _sparse file_ (fichier à trou), c'est également un format à taille variable. Création de l'image : ~~~ # qemu-img create -f raw test0.img 5G ~~~ Mountage de l'image (attention à ne jamais la monter en cours de fonctionnement) : ~~~ # modprobe dm-mod # Si kpartx renvoi un /proc/misc: No entry for device-mapper found # kpartx -v -a test0.img loop1p1 : 0 9912042 /dev/loop1 63 loop1p2 : 0 562275 /dev/loop1 9912105 loop1p5 : 0 562212 loop1p1 63 # fdisk -l /dev/loop1 # mount /dev/mapper/loop1p1 /mnt/test0 # umount /mnt/test0 # kpartx -d test0.img ~~~ Convertir ume image _raw_ en qcow2 : ~~~ # qemu-img convert -f raw -O qcow2 test0.img test0.qcow2 ~~~ > On peut préciser des options pour la création de l’image, par exemple : > > # qemu-img convert -f raw -O qcow2 -o cluster_size=2M test0.img test0.qcow2 Editer un fichier à l'intérieur d'une image (une fois la VM éteinte) : ~~~ # virt-edit -d domain /path/to/file ~~~ #### Agrandir une image * Vérifier qu'aucun processus n'accède à l'image (la VM doit notamment être éteinte !) * Agrandir le fichier image avec la taille désirée : ~~~ # qemu-img resize host.img +50G Image resized. ~~~ ou on peut utiliser `dd`, exemple pour une taille finale de 80G : ~~~ # dd if=/dev/zero of=host.img seek=80G count=0 bs=1 0+0 records in 0+0 records out 0 bytes (0 B) copied, 1.302e-05 s, 0.0 kB/s ~~~ * Monter l'image et vérifier qu'elle a la bonne taille : ~~~ # kpartx -v -a host.img add map loop0p1 (254:4): 0 314572737 linear /dev/loop0 63 # fdisk -l /dev/loop0 Disk /dev/loop0: 161.1 GB, 161061273600 bytes […] ~~~ * Supprimer puis recréer la partition avec la bonne taille à l'intérieur de l'image, après avoir sauvegardé la table des partitions : ~~~ # sfdisk -d /dev/loop0 >~/loop0.parts # parted /dev/loop0 […] ~~~ Voir * Démonter et remonter l'image (`partprobe` ne suffit visiblement pas pour détecter la nouvelle taille de la partition) : ~~~ # kpartx -d host.img loop deleted : /dev/loop0 # kpartx -v -a host.img add map loop0p1 (254:4): 0 314572737 linear /dev/loop0 63 ~~~ * Lancer un `fsck` puis un `resize2fs` pour redimensionner le système de fichiers : ~~~ # e2fsck -f /dev/mapper/loop0p1 e2fsck 1.42.5 (29-Jul-2012) Pass 1: Checking inodes, blocks, and sizes Pass 2: Checking directory structure Pass 3: Checking directory connectivity Pass 4: Checking reference counts Pass 5: Checking group summary information /dev/mapper/loop0p1: 46712/6111232 files (8.3% non-contiguous), 20257932/24414775 blocks # resize2fs /dev/mapper/loop0p1 resize2fs 1.42.5 (29-Jul-2012) Resizing the filesystem on /dev/mapper/loop0p1 to 39321592 (4k) blocks. The filesystem on /dev/mapper/loop0p1 is now 39321592 blocks long. ~~~ * Vérifier que le système de fichiers voit la bonne taille en montant la partition : ~~~ # mount /dev/mapper/loop0p1 /mnt # df -h /mnt /dev/mapper/loop0p1 148G 76G 72G 52% /mnt # umount /mnt ~~~ * Puis démonter l'image : ~~~ # kpartx -d host.img loop deleted : /dev/loop0 ~~~ ## Réseau Les interfaces réseau en place doivent être visibles par _libvirt_ : ~~~ # virsh iface-list --all # virsh net-list --all # virsh help interface Interface (help keyword 'interface'): iface-begin create a snapshot of current interfaces settings, which can be later committed (iface-commit) or restored (iface-rollback) iface-bridge create a bridge device and attach an existing network device to it iface-commit commit changes made since iface-begin and free restore point iface-define define (but don't start) a physical host interface from an XML file iface-destroy destroy a physical host interface (disable it / "if-down") iface-dumpxml interface information in XML iface-edit edit XML configuration for a physical host interface iface-list list physical host interfaces iface-mac convert an interface name to interface MAC address iface-name convert an interface MAC address to interface name iface-rollback rollback to previous saved configuration created via iface-begin iface-start start a physical host interface (enable it / "if-up") iface-unbridge undefine a bridge device after detaching its slave device iface-undefine undefine a physical host interface (remove it from configuration) # virsh help network Networking (help keyword 'network'): net-autostart autostart a network net-create create a network from an XML file net-define define (but don't start) a network from an XML file net-destroy destroy (stop) a network net-dhcp-leases print lease info for a given network net-dumpxml network information in XML net-edit edit XML configuration for a network net-event Network Events net-info network information net-list list networks net-name convert a network UUID to network name net-start start a (previously defined) inactive network net-undefine undefine a persistent network net-update update parts of an existing network's configuration net-uuid convert a network name to network UUID ~~~ ### Adresse MAC On peut générer l'adresse MAC d'une VM KVM avec la commande suivante : ~~~ $ echo $(echo -n 52:54:00 ; for i in `seq 1 3`; do echo -n `echo ":$RANDOM$RANDOM" | cut -n -c -3`; done) ~~~ ### Mode bridge **Attention** : Cette procédure est seulement pour Stretch. On va créer le bridge à chaud et basculer l'interface principale dedans (eth0, eno1, …). Pour éviter de perdre bêtement la main, on va sauvegarder la configuration actuelle. ~~~ # apt install bridge-utils # cp /etc/network/interfaces /var/backups/ # vim /etc/network/interfaces auto eth0 iface eth0 inet manual auto br0 iface br0 inet static bridge_ports eth0 up echo 0 > /sys/class/net/br0/bridge/multicast_snooping address
/ gateway # screen -S network -dm bash -c "sleep 300; cp /var/backups/interfaces /etc/network/; systemctl stop networking; systemctl start networking" # screen -S reboot -dm bash -c "sleep 600; reboot" # systemctl restart networking; ip a d
/ dev eth0; ip a a
/ dev br0; ip r d default via dev eth0; ip r a default via dev br0 ~~~ Si tout se passe bien, tuez les screen. Sinon attendez 5 min, si vous récupérez la main, tuer le screen de reboot. Sinon attendre 10 min que le serveur redémarre avec l'ancienne configuration réseau. ### Mode bridge + VLAN Vous pouvez faire passer plusieurs VLANs dans votre bridge, afin de permettre l'accès depuis vos VMs à différents VLANs. Sur l'hyperviseur on aura ainsi une configuration réseau du type (paquet *vlan* à installer) : ~~~ auto br0 iface eth0 inet manual iface br0 inet manual bridge_ports eth0 up echo 0 > /sys/class/net/br0/bridge/multicast_snooping auto br0.42 iface br0.42 inet static address
/netmask> gateway ~~~ Dans les VMs, on aura ainsi une configuration réseau « VLANisée », voir ### Mode bridge avec openvswitch Notamment utile pour utiliser avec le réseau _RPN Online_ de l'hébergeur français ONLINE/Dedibox. `/etc/network/interfaces` : ~~~ # LAN bridge over RPN # https://documentation.online.net/fr/dedicated-server/tutorials/network/rpn-proxmox-openvswitch auto br1 iface br1 inet manual ovs_type OVSBridge post-up ovs-vsctl add-port br1 gre0 -- set interface gre0 type=gre options:remote_ip='10.XX.XX.XX' post-up ip link set ovs-system up post-up ip link set br1 up ~~~ Créer un fichier XML définissant le réseau : ~~~{.xml} br1 ~~~ ~~~ # virsh net-define br1.xml # virsh net-start br1 # virsh net-autostart br1 ~~~ ### Mode réseau NAT (avec _libvirt_) Le mode NAT peut être intéressant si l'on ne peut pas avoir d'IP dans le réseau de l'hyperviseur. Avec _libvirt_, il suffit d'installer : ~~~ # apt install dnsmasq ebtables ~~~ Et l'on peut configurer avec un réseau NAT avec `virt-manager` ou `virsh net-create` et un fichier XML du type : ~~~{.xml} nat0 f94578a3-3b7f-4c60-a441-d1f86920fb59 ~~~ ### Mode réseau NAT (sans _libvirt_) *Note* : une raison d'utiliser le NAT est qu'une interface Wi-Fi n'est pas toujours utilisable dans un bridge : ~~~ # brctl addif br0 wlan0 can't add wlan0 to bridge br0: Operation not supported ~~~ On va donc prendre l'exemple où vous avez une interface Wi-Fi wlan0 : ~~~ # echo 1 > /proc/sys/net/ipv4/ip_forward # iptables -t nat -A POSTROUTING -o wlan0 -j MASQUERADE ~~~ Vous pouvez ainsi lancer votre KVM ainsi (on lance un CD-ROM d'OpenBSD dans notre cas) : ~~~ # kvm -hda routeur0.qcow2 -cdrom cd48.iso -boot d -m 384 -k fr -net nic,macaddr=52:54:00:de:ad:42,model=e1000 -net tap,vlan=0,ifname=tap0 ~~~ Une fois démarré, attribuez l'IP 192.0.2.1/24 à l'interface tap0 sur votre portable. Dans vos machines virtuelles, prenez une adresse IP dans la plage 192.0.2.0/24 et indiquez 192.0.2.1 comme route par défaut. Normalement, c'est tout ! Si vous lancez plusieurs machines virtuelles, vous penserez à modifier l'adresse MAC et à utiliser des tapN différents. Si vous voulez les faire communiquer entre elles, vous devrez simplement créer un bridge entre les interfaces tap : ~~~ # brctl addbr br0 # brctl addif br0 tap0 # brctl addif br0 tap1 # brctl addif br0 tap2 etc. ~~~ ### QoS / Limitation de bande passante Libvirt permet aussi de faire de la QoS sur l'interface réseau. On va utiliser un bloc `bandwidth` qui va permettre de contrôler le débit. ~~~{.xml}
~~~ On peut jouer sur plusieurs paramètres : * *average* : La vitesse moyenne désirée pour le traffic (en Ko/s) * *peak* (optionnel) : La vitesse maximale souhaitée (en Ko/s) lors d'un dépassement * *burst* (optionnel) : La quantité de données (en Ko) qui peut être transmise en pic en une seule fois La documentation complète se trouve sur ## Snapshots L'utilisation du format de stockage QCOW2 permet d'avoir des snapshots à chaud ! On peut créer plusieurs snapshots de l'état disque/mémoire, et restaurer en quelques secondes. Avec _libvirt_, création/restauration/suppression de snapshots se gèrent de façon conviviale avec `virt-manager` ou on peut aussi utiliser `virsh` : ~~~ # virsh snapshot-create-as template-evolinux snapshot1 # virsh snapshot-list template Name Creation Time State ------------------------------------------------------------ snapshot1 2016-12-27 01:46:58 +0000 running # virsh snapshot-info --snapshotname snapshot1 template Name: snapshot1 Domain: template Current: yes State: running Location: internal Parent: - Children: 0 Descendants: 0 Metadata: yes # virsh help snapshot Snapshot (help keyword 'snapshot'): snapshot-create Create a snapshot from XML snapshot-create-as Create a snapshot from a set of args snapshot-current Get or set the current snapshot snapshot-delete Delete a domain snapshot snapshot-dumpxml Dump XML for a domain snapshot snapshot-edit edit XML for a snapshot snapshot-info snapshot information snapshot-list List snapshots for a domain snapshot-parent Get the name of the parent of a snapshot snapshot-revert Revert a domain to a snapshot ~~~ On peut aussi gérer les snapshots via le [Mode Monitor](#mode-monitor) et les commandes `savevm`, `loadvm`, `info snapshots`. *Note* : les snapshots créés avec `savevm` ne seront pas visible via _libvirt_. ### Options -loadvm / -snapshot (non gérées avec _libvirt_) On peut démarrer directement sur un snapshot *s0* avec l'option `-loadvm` : ~~~ $ kvm -hda debian1.qcow2 -m 512 -net nic,macaddr= -net tap,script=/etc/qemu-ifup \ -curses -monitor tcp:127.0.0.1:,server,nowait -loadvm s0 ~~~ On peut démarrer une VM avec le mode `-snapshot` où rien n'est réellement écrit sur le disque : ~~~ $ kvm -hda debian1.qcow2 -m 512 -net nic,macaddr= -net tap,script=/etc/qemu-ifup \ -curses -monitor tcp:127.0.0.1:,server,nowait -snapshot ~~~ Au prochain redémarrage, le système revient à son état précédent. Si nécessaire on peut tout de même forcer l'écriture en passant l'option *commit all* en mode monitor : ~~~ (qemu) commit all ~~~ ### Images dérivées d'une image QCOW2 Une option intéressante avec le format QCOW2 est la possibilité de créer une image d'une installation de base et de créer des dérivées à partir de cette image. Non seulement cela permet de repartir d'une installation déjà faite, mais cela permet aussi une optimisation de la place (l'image dérivée est en Copy-on-Write de celle de base) voire même de la mémoire selon les rumeurs :-) Création d'une image dérivée : ~~~ # qemu-img create -f qcow2 -b install-debian-base.qcow2base serveur01.qcow2snap Formatting 'serveur01.qcow2snap', fmt=qcow2 size=12884901888 backing_file='install-debian-base.qcow2base' encryption=off cluster_size=0 # qemu-img info serveur01.qcow2snap image: serveur01.qcow2snap file format: qcow2 virtual size: 12G (12884901888 bytes) disk size: 140K cluster_size: 65536 backing file: install-debian-base.qcow2base (actual path: install-debian-base..qcow2base) ~~~ /!\\ Attention, ne jamais modifier une image de base si elle a des images dérivées sous peine de tout perdre ! ## Mode monitor Le _mode monitor_ est une option de **kvm** et permet d'effectuer diverses actions (état de la VM, action sur la VM, snapshots, etc.). _libvirt_ crée automatiquement un _mode monitor_ qu'il utilise (donc non accessible directement), mais on peut aussi l'utiliser via : ~~~ # virsh qemu-monitor-command --hmp "info block" ~~~ Si on utilise _kvm_ sans _libvirt_, on peut créer un _mode monitor_ accessible via `telnet` : ~~~ $ kvm […] -monitor tcp:127.0.0.1:,server,nowait $ telnet 127.0.0.1 Trying 127.0.0.1… Connected to 127.0.0.1. Escape character is '^]'. QEMU 0.9.1 monitor - type 'help' for more information (qemu) $ echo system_powerdown | nc 127.0.0.1 ~~~ ### Infos sur une VM ~~~ (qemu) info block (qemu) info blockstats (qemu) info network (qemu) info uuid ~~~ ### Actions sur une VM Extinction ACPI d'une VM : ~~~ (qemu) system_powerdown ~~~ Pause/Resume d'une VM : ~~~ (qemu) stop (qemu) cont ~~~ Envoyer une combinaison clavier : ~~~ (qemu) sendkey ctrl-alt-f1 ~~~ Mot de passe VNC : ~~~ (qemu) change vnc password ~~~~ Ajout de disques/périphériques à chaud : ~~~ (qemu) drive_add ? (qemu) device_add ? ~~~ ### Actions sur les snapshots Ceci n'est disponible que pour les VMs utilisant un stockage QCOW2. Créer et lister les snapshots : ~~~ (qemu) savevm s0 savevm s0 (qemu) info snapshots info snapshots Snapshot devices: ide0-hd0 Snapshot list (from ide0-hd0): ID TAG VM SIZE DATE VM CLOCK 1 s0 20M 2010-11-14 20:07:09 00:16:01.182 (qemu) ~~~ Restauration à chaud : ~~~ (qemu) loadvm s0 ~~~ Pour réaliser des snapshots automatiques sans arrêt de la machine, on pourra avoir un script du type : ~~~{.bash} #!/bin/sh echo "savevm snap.current" | telnet 127.0.0.1 sync cp debian1.qcow2 debian.current.qcow2 ~~~ /!\\ Attention, avec _libvirt_ si l'on passe directement par le _mode monitor_ les snapshots ne seront pas visibles par _libvirt_ qui gère un état XML des snapshots. On pourra néanmoins faire : ~~~ # virsh qemu-monitor-command --hmp "savevm snap.current" # virsh qemu-monitor-command --hmp "info snapshots" ~~~ ## virsh La commande **virsh** permet de faire de nombreuses manipulations en ligne de commande : ~~~ ## Lister les VMs actives # virsh list ## Lister les VMs actives/inactives # virsh list --all ## Démarrer/Stopper proprement une VM # virsh start # virsh shutdown ## Forcer l'extinction d'une VM (elle n'est pas détruite !) # virsh destroy ## Informations avancées sur une VM # virsh dominfo ## Activer/désactiver le démarrage automatique d'une VM # virsh autostart # virsh autostart --disable ## Dumper la configuration d'une VM dans un fichier de définition XML # virsh dumpxml > .xml ## Créer/détruire une définition de VM # virsh define .xml # virsh undefine ## Mettre sur pause/réactiver une VM # virsh suspend # virsh resume ## Modifier les options d'une VM # virsh edit ~~~ /!\\ Attention, il faut toujours utiliser `virsh edit` et ne jamais éditer le fichier dans `/etc/libvirt/qemu/` qui est régulièrement écrasé ! La commande **virsh** peut également être utilisée à distance : ~~~ # VIRSH_DEFAULT_CONNECT_URI='qemu+ssh://root@kvm.example.com/system' virsh list --all ~~~ *Note* : par défaut *VIRSH_DEFAULT_CONNECT_URI='qemu:///system'* ## Cloner une VM Via clic-droit sur _virt-manager_ ou en CLI : ~~~ # virt-clone --original --name --file .img ~~~ Cela permet de dupliquer un domaine existant avec notamment changement de l'adresse MAC de la carte réseau. Une fois la machine démarrée, il faudra modifier son *hostname*, son adresse IP et ses clés SSH. ~~~ # rm /etc/udev/rules.d/70-persistent-net.rules # hostname foo ; echo foo > /etc/hostname # rm /etc/ssh/ssh_host_* ; dpkg-reconfigure openssh-server # vim /etc/network/interfaces ~~~ On peut utiliser l'option `--preserve-data` pour copier les données vers une image vierge existante (par exemple de taille différente) : ~~~ # virt-clone --original --name --file .img --preserve-data ~~~ ## Migrer une VM *Note* : Il faut s'assurer d'ouvrir les ports TCP 49152 à 49215 entre les machines car par défaut _libvirtd_ utilise ces ports pour faire des netcat des données ! Pour une migration à chaud, il faut avoir un CPU identique (à voir selon l'option un storage commun pour les disques (SAN, réplication DRBD, etc.). Pour envoyer une VM locale _test_ vers l'hyperviseur _foo_ : ~~~ # VIRSH_DEFAULT_CONNECT_URI='qemu:///system' virsh migrate --live --unsafe --verbose test qemu+ssh://foo/system Migration: [100 %] ~~~ Pour rappatrier une VM _test_ depuis l'hyperviseur _foo_ : ~~~ # VIRSH_DEFAULT_CONNECT_URI='qemu+ssh://foo/system' virsh migrate --live --unsafe --verbose test qemu:///system Migration: [100 %] ~~~ > *Note* : on peut faire cela via virt-manager mais le mode `--unsafe` (utile si un cache disque est configuré) n'est pas supporté… Si l'on a plusieurs interfaces réseau sur l'hyperviseur (par exemple un réseau dédié entre les hyperviseurs), il faut l'indiquer à _libvirt_ sinon il tente de passer par l'interface principale : ~~~ # virsh migrate --live --unsafe --verbose test qemu+ssh://192.0.2.2/system tcp://192.0.2.2/ Migration: [100 %] ~~~ > **Attention** la migration d'une VM ne déplace **pas** sa définition ! Il est donc impératif de faire un `virsh define` de son fichier de définition sur l'hyperviseur de destination de la migration sous peine de n'avoir plus aucune trace de la VM une fois éteinte ! On conseille aussi de nettoyer `virsh undefine` sur l'hyperviseur de départ pour éviter les confusions. > *Astuce* : si le lien entre les deux hyperviseurs n'est pas rapide et que la mémoire de ma VM est très sollicitée, la migration peut ne jamais se finir et boucler entre 80 et 99%... si c'est le cas, mettez sur "pause" la VM et cela devrait permettre de terminer la migration sans avoir à éteindre la VM (évidemment pendant qu'elle est sur "pause" la VM sera inaccessible). ### internal error: Attempt to migrate guest to the same host Sur des machines très proches matériellement, il est possible d'avoir un souci du fait d'un system-uuid identique sur les deux hyperviseurs : ~~~ error: internal error: Attempt to migrate guest to the same host 12341234-1234-1234-1234-1234123412341234 ~~~ Il faut éditer `/etc/libvirt/libvirtd.conf` (cf # UUID of the host) et ajouter un autre uuid puis redémarrer le service _libvirtd_ pour prise en compte. ## Renommer une VM Si un mauvais choix a été fait au départ et qu'il faut renommer toute la VM (y compris la partie LVM et DRBD), la procédure est facile et rapide mais elle doit se faire **à froid (VM éteinte)**. La plupart des opération doit se faire sur les 2 nœuds DRBD (ici **tic** et **tac**, et la VM est active seulement sur **tic**). 1. Une fois la VM éteinte il faut couper la synchro DRBD : ~~~ tic $ drbdadm down tac $ drbdadm down ~~~ 2. Il faut ensuite faire le renommage de la partie LVM, pour chaque volume de la VM ~~~ tic $ lvrename tac $ lvrename ~~~ 3. On renomme le fichier de définition de la ressource : ~~~ tic $ mv /etc/drbd.d/.res /etc/drbd.d/.res tac $ mv /etc/drbd.d/.res /etc/drbd.d/.res ~~~ 4. On renomme la ressource elle-même sur la première ligne de la définition et on adapte les chemins LVM. ~~~ tic $ vim /etc/drbd.d/.res tac $ vim /etc/drbd.d/.res ~~~ 5. On peut alors reconnecter les nœuds DRBD : ~~~ tic $ drbdadm up tac $ drbdadm up ~~~ 6. Sur le nœud DRBD principal, on remet la ressource en primaire : ~~~ tic $ drbdadm primary ~~~ 7. On renomme la VM elle même : ~~~ tic $ virsh domrename ~~~ Pour Debian 7 et inférieur, la commande `virsh domrename` n'existe pas. On peut alors contourner de cette manière : ~~~ # cd /etc/libvirt/qemu/ # cp .xml .xml # virsh undefine # vim .xml # : faire les modifications de l'étape 8 ainsi que le changement de nom dans la balise # virsh define .xml ~~~ 8. On ajuste les chemins des volumes dans la définition de la VM ~~~ tic $ virsh edit ~~~ 9. On peut enfin démarrer la VM ~~~ tic $ virsh start ~~~ ## Systemd _libvirt_ fait appel à systemd (machinectl/systemd-run) pour lancer les processus des VM et les suivre. Pour avoir le statut : ~~~ # machinectl MACHINE CONTAINER SERVICE qemu-mavm vm libvirt-qemu 1 machines listed. ~~~ ~~~ # machinectl status qemu-mavm qemu-mavm(db0b0ff5e71e4ed9813b226f6843729a) Since: Mon 2016-02-22 18:17:49 CET; 8 months 25 days ago Leader: 33012 (qemu-system-x86) Service: libvirt-qemu; class vm Address: 192.0.2.1 OS: Debian GNU/Linux 8 (jessie) Unit: machine-qemu\x2dmavm.scope ??33012 qemu-system-x86_64 -enable-kvm -name mavm -S -machine pc-i440fx-2.1,accel=kvm,usb=off -cpu SandyBridge… ~~~ En cas de plantage du processus _qemu-system_, il sera peut être nécessaire de faire un `systemctl reset-failed` avant de redémarrer la VM : ~~~ # systemctl reset-failed machine-qemu\\x2dmavm.scope ~~~ ## Modifier les ressources d'une VM ### Nombre de vCPU Il faut éditer le fichier de définition de la VM et modifier la valeur de la partie ``: ~~~ # virsh edit ~~~ Il faut ensuite stopper la VM (bien attendre qu'elle soit réellement stoppée : ~~~ # virsh shutdown && watch "virsh list --all" ~~~ Ensuite la redémarrer ~~~ # virsh start ~~~ ### RAM L'opération est presque identique à celle pour les vCPU. Il faut changer 2 valeurs dans la définition de la VM : `` et ``. ### Ajout un disque Créer un fichier XML qui définit le nouveau disque. Exemple : ~~~ ~~~ Puis l'ajouter à la machine, et à sa définition. ~~~ # virsh attach-device add-disk.xml --persistent ~~~ De la même manière, on peut détacher un disque avec `virsh detach-device`. ### Interfaces réseau L'ajout d'une interface réseau à chaud ne fonctionne pas sur les VMs avec des systèmes plus anciens, où l'interface ne sera pas reconnue et un reboot sera nécessaire. Pour les systèmes plus récents, l'interface sera directement visible et utilisable : ~~~ # virsh attach-interface bridge --live --config --mac 52:54:00:XX:YY:ZZ --model virtio ~~~ L'option ``--live`` indique d'appliquer la configuration à chaud. L'option ``--config`` indique d'enregistrer la configuration de manière persistente. L'option ``--mac`` est facultative, et une adresse MAC sera automatiquement définie si elle n'est pas indiquée. On peut également supprimer une interface à chaud : ~~~ # virsh detach-interface bridge --live --config --mac 52:54:00:XX:YY:ZZ ~~~ Ici, l'option ``--mac`` est obligatoire puisqu'elle permet d'identifier l'interface à supprimer. ## Monitoring ### Munin Il existe des plugins _Munin_ pour grapher les ressources CPU/IO/Mémoire de chaque VM : ~~~ $ wget https://raw.githubusercontent.com/munin-monitoring/contrib/master/plugins/virtualization/kvm_cpu $ wget https://raw.githubusercontent.com/munin-monitoring/contrib/master/plugins/virtualization/kvm_io $ wget https://raw.githubusercontent.com/munin-monitoring/contrib/master/plugins/virtualization/kvm_mem $ sed -i 's/pidof kvm/pidof qemu-system-x86_64/' kvm_* ~~~ Le plugin *kvm_io* nécessite de tourner en root, `/etc/munin/plugin-conf.d/munin-node` : ~~~ [kvm_io] user root ~~~ ## Déduplication de pages mémoire avec KSM KSM est l’acronyme de Kernel Samepage Merging, le noyau Linux analyse la mémoire consommée et fusionne les données identiques qui sont stockées en mémoire. Lorsque vous avez plusieurs instances du même logiciel, il est très courant que la mémoire soit utilisée pour stocker plussieurs fois la même chose, KSM permet déviter celà. Ce système ne fonctionne pas avec tout les logiciels, car ils doivent être prévu pour cela, mais c'est le cas de KVM : ### Activation de KSM sur Debian On vérifie que KSM n'est pas activé sur la machine avec la commande : ~~~ # cat /sys/kernel/mm/ksm/run 0 ~~~ S'il retourne 1 c'est que KSM est déjà activé sur la machine. On installe le paquet `ksmtuned` ~~~ # apt install ksmtuned --no-install-recommends ~~~ Le service qui nous instéresse est `ksm.service` on peux arrêter et désactivé le service ksmtuned : ~~~ # systemctl stop ksmtuned.service # systemctl disable ksmtuned.service ~~~ Puis on redémarre `ksm.service` : ~~~ # systemctl restart ksm.service ~~~ On vérifie que KSM est bien activé : ~~~ # cat /sys/kernel/mm/ksm/run 1 ~~~ On peux regarder les statistiques d'utilisation de KMS comme ceci : ~~~ # grep -H '' /sys/kernel/mm/ksm/pages_* /sys/kernel/mm/ksm/pages_shared:204 /sys/kernel/mm/ksm/pages_sharing:54476 /sys/kernel/mm/ksm/pages_to_scan:100 /sys/kernel/mm/ksm/pages_unshared:44874 /sys/kernel/mm/ksm/pages_volatile:95 ~~~ On peux avoir les explications sur chaques variables de ces statistiques ici : ## FAQ ### Erreur avec certaines commandes virsh Solution : tester de positionner la variable *VIRSH_DEFAULT_CONNECT_URI* Dans certains cas, elle se positionne par défaut à _vbox:///system_ On peut donc la forcer : ~~~ VIRSH_DEFAULT_CONNECT_URI='qemu:///system' virsh list ~~~ ### En Debian 8, je ne trouve pas kvm-img C'est désormais _qemu-img_ inclu dans le paquet _qemu-utils_. a priori en Debian 6, c'était _qemu-img_ (inclus par défaut) et en Debian 7 c'était _kvm-img_ (inclus par défaut). ### Soucis réseau avec machine clonée Lorsqu'une machine est clonée avec _virt-manager_ ou _virsh_, une nouvelle adresse MAC est générée (pour éviter les conflits). Cependant, comme il s'agit d'un clone, l'adresse MAC connue de Udev est toujours présente (dans /etc/udev/rules.d/z25_persistent-net.rules) et l'interface apparait donc comme eth1. Deux solutions, utiliser eth1 au lieu de eth0, ou corriger /etc/udev/rules.d/z25_persistent-net.rules en mettant à jour l'adresse MAC de eth0 et en supprimant eth1. ### Installation d'une VM sans _libvirt_ ~~~ # qemu-img create -f qcow2 debian1.qcow2 20G # kvm -hda debian1.qcow2 -cdrom debian-amd64-netinst.iso -boot d -m 512 -net nic,macaddr= -net tap,script=/etc/qemu-ifup -vnc :1 -k fr # /usr/bin/screen -S debian1 -d -m kvm -hda debian1.qcow2 -m 512 -net nic,macaddr= -net tap,script=/etc/qemu-ifup \ -curses -k fr -monitor tcp:127.0.0.1:,server,nowait ~~~ ### Accéder à virt-manager sur un hyperviseur Installer sur l'hyperviseur et se connecter en `ssh -X`. Options recommandées : ~~~ $ ssh -X -C -c arcfour root@kvm.example.com ~~~ ### Désactiver l'interface réseau d'une VM à chaud Pour ne pas avoir besoin de redémarrer une VM pour retirer une interface, on peut retirer son interface vnetX sur l'hyperviseur du bridge associé. Le nom de cette interface se trouve avec la commande `virsh dumpxml` : ~~~ # virsh dumpxml […]
~~~ ~~~ # virsh detach-interface […] ~~~ Il suffit ensuite de la retirer du bridge : ~~~ # brctl delif br2 vnet7 ~~~ ### Tips performance * Utiliser le même CPU que sur l'hyperviseur via l'option `kvm -cpu host` qui se positionne avec `virt-install --cpu mode=host-passthrough` (attention, la VM ne pourra être migrée que sur un hyperviseur avec un CPU identique) * Utiliser autant que possible les drivers _virtio_ (pour les disques et les interfaces réseau) sur les VMs * Dans le cas d'un hyperviseur avec une carte RAID hardware disposant d'un cache avec batterie, on peut positionner `cache=none` pour les disques… une autre stratégie est d'utiliser `cache=writeback` et d'avoir beaucoup de mémoire disponible sur son hyperviseur. * Désactiver les barrières si Ext4 est utilisé. * Le scheduler _deadline_ semble également donner les meilleures performances tant sur l'hôte que sur les invités. On peut aussi présenter toutes les instructions du CPU hôte aux machines virtuelles : ~~~ ~~~ ### Étendre une image RAW Pour le sport, voici différentes méthodes pour étendre une image RAW : ~~~ # qemu-img resize host.img +50G # dd if=/dev/zero of=host.img seek=80G count=0 bs=1 # dd oflag=append conv=notrunc if=/dev/zero of=host.img bs=1MB count=20480 ~~~ ### Étendre un volume disque à chaud > **Note** : Ne fonctionne qu'à partir de Jessie Par exemple avec LVM : ~~~ # lvresize -L+100G /dev/vg0/example # virsh blockresize domain path sizeB ~~~ Le blockresize indiquera à la VM de redimenssioner son disque à chaud. - **domain** : Nom de la machine ; - **path** : Chemin du disque dans la définition XML ; - **sizeB** : Taille en octets, `lvs --units B`. ~~~ # virsh blockresize myvm /dev/vg0/myvm_rootfs 214748364800B ~~~ ### Erreur "Unable to create cgroup" Si votre VM a crashé et n'est pas "redémarrable" avec un message "Unable to create cgroup for $VIRTIMAGE: No such file or directory", notamment il reste des « traces » dans /run/systemd/system/machine-qemu\x2dfoo.scope vous pouvez faire un *reset-failed* : ~~~ # systemctl status machine-qemu\\x2dfoo.scope # systemctl reset-failed machine-qemu\\x2dfoo.scope ~~~ ### Souci d'allocation CPU Admettons que vous avez sur l'hyperviseur 32 CPU (cores ou threads, qu'importe), vous affectez 32 vCPU à une VM. Vous constatez que la VM ne peut monter qu'à 1600% d'utilisation, soit 16 vCPU, et vous constatez un _steal_ important (voir `top`, `htop` ou Munin). Cela signifie en fait que la VM a démarré avec 32 vCPU, mais ceux-ci sont mappés seulement sur 16 CPU physiques (le premier CPU avec 16 cores par exemple). C'est un bug lié à libvirt, bug qui est bien connu et [corrigé](https://bugzilla.redhat.com/show_bug.cgi?id=1207257), cependant il impacte toujours le libvirt de Debian Jessie. Pour corriger le souci à chaud, on peut faire les actions suivantes. Autoriser le CGroup de la machine à utiliser tous les CPU : ~~~ # cgset -r cpuset.cpus=0-31 /machine.slice/machine-qemu\\x2d.scope ~~~ Mapper tous les vCPU sur les CPU physiques : ~~~ # for i in {0..31}; do virsh vcpupin $i $i; done ~~~ ### Problème lors de l'installation Il se peut que apt n'arrive pas à installer complètement kvm. Pour pouvoir finir l'installation : ~~~ # systemctl disable libvirtd # dpkg --configure libvirt-daemon-system # apt install -f ~~~ Cela ne résoud pas forcément le problème. ### Le bloc nécessaire pour une iso Parfois suite à la commande virt-install on n'a toujours pas de CD dans la définition de la VM. Un bloc fonctionnel ressemble à : ~~~{.xml}
~~~ Il faudra possiblement rajouter ~~~{.xml} ~~~ avant `hd` dans le block ~~~{.xml} hvm ~~~ afin de bien booter sur le CD. ### Disposition qwerty Si on veut que le vnc mis en place utilise une disposition de clavier qwerty ~~~{.xml} ~~~ ### Virtualisation imbriquée Dans le cas où l'on veut créer des VMs dans une VM, il peut être nécessaire d'activer la virtualisation imbriquée. Il faut pour cela éteindre toutes les VMs sur l'hyperviseur, et activer l'option *nested* avant de redémarrer les VMs : ~~~ # modprobe -r kvm_intel # echo "options kvm-intel nested=1" > /etc/modprobe.d/kvm.conf # modprobe kvm_intel ~~~ ### Machine reboot lors du boot sur fichier .iso pour installation d'un systeme (Debian ou autre). Sur certains hyperviseurs et certains CPU, il est possible que le mode CPU `host-passthrough` provoque un reboot de la VM lorsque l'on boot sur le cd d'install, et que l'on sélectionne le début de l'installation. Il faut donc, dans le fichier xml, mettre le modèle de CPU de l'hyperviseur correspondant, exemple avec un modèle Sandy Bridge : ~~~{.xml} SandyBridge ~~~ ### Erreur de connection en tant qu'utilisateur Même avec une configuration valide et utilisteur ayant les droits approriés, il est possible que libvirt ne veuille pas laisser les utilisateurs non root à se connecter à l'instance système de libvirt en produisant l'erreur suivante : ~~~ $ virsh --connect qemu:///system --debug 4 error: failed to connect to the hypervisor error: error from service: CheckAuthorization: Did not receive a reply. Possible causes include: the remote application did not send a reply, the message bus security policy blocked the reply, the reply timeout expired, or the network connection was broken. ~~~ Erreur avec Virt-Manager : ~~~ Unable to connect to libvirt qemu+ssh://- user@server/system. authentication unavailable: no polkit agent avaible eto authenticate action 'org.libvirt.unix.manage' Vérifiez que le démon « libvirtd » est en cours d'exécution sur l'hôte distant. ~~~ 1. Vérifier que l'utilisateur est bien dans le groupe `libvirt` 2. Vérifier le statut du service « libvirtd » Dans ce cas il faut redémarrer l'instance libvirt `systemctl restart libvirtd`, cela n'arretera pas les machines en cours d'exécution. ### Erreur de migration de VM relative à AppArmor Exemple d'erreur rencontrée : ``` error: unsupported configuration: Unable to find security driver for model apparmor ``` Il est probable que la migration tentée pousse la machine virtuelle vers un hôte où AppArmor n'est pas actif, ou n'a pas les profils relatifs à libvirt. Pour vérifier, on utilise la commande `aa-status` sur l'hôte de destination. Exemple : ``` # aa-status apparmor module is loaded. 0 profiles are loaded. 0 profiles are in enforce mode. 0 profiles are in complain mode. 0 processes have profiles defined. 0 processes are in enforce mode. 0 processes are in complain mode. 0 processes are unconfined but have a profile defined. ``` Dans ce cas, AppArmor est bien présent, chargé et actif. Mais il n'a pas de profils de configurés (ils sont définis dans `/etc/apparmor.d/` en temps normal). C'est la raison de l'échec de la migration de la machine virtuelle. On peut forcer AppArmor à recharcher tous les profils avec la commande `apparmor_parser /etc/apparmor.d/` Si ça marche, on obtient après le résultat suivant en rejouant `aa-status` (l'important est de voir les profils AppArmor relatifs à libvirt dans la liste) : ``` # aa-status apparmor module is loaded. 10 profiles are loaded. 10 profiles are in enforce mode. /usr/bin/man /usr/sbin/libvirtd /usr/sbin/libvirtd//qemu_bridge_helper /usr/sbin/ntpd /usr/sbin/tcpdump man_filter man_groff nvidia_modprobe nvidia_modprobe//kmod virt-aa-helper 0 profiles are in complain mode. 2 processes have profiles defined. 2 processes are in enforce mode. /usr/sbin/libvirtd (2642) /usr/sbin/ntpd (2654) 0 processes are in complain mode. 0 processes are unconfined but have a profile defined. ``` Normalement, re-esayer la migration de la machine virtuelle marchera. > **Note** : Bien vérifier que **apparmor.service** soit *enabled* pour systemd. C'est le lancement de ce service au démarrage qui s'assure que tous les profils soient bien chargés. > Un coup de `systemctl enable --now apparmor.service`