--- categories: databases title: Howto réplication MySQL ... Pour le guide d'installation et d'usage courant, voir [HowtoMySQL](/HowtoMySQL). Pour la réplication synchrone avec Galera, voir [HowtoMySQL/Galera](/HowtoMySQL/Galera). ## Préparation d'une réplication MASTER/SLAVE Il faut : - soit disposer de deux serveurs MySQL inactifs avec un _datadir_ identique, - soit réaliser un `mysqldump --master-data` sur le serveur où se trouve les données à conserver : ~~~ # mysqldump --master-data --all-databases > mysql.dump ~~~ `--master-data` ajoute un `CHANGE MASTER TO` dans le dump contenant les informations nécessaires à la réplication (nom de fichier et position). /!\\ **Cette option implique `--lock-all-tables` qui bloque toutes les tables pendant le dump !** Il faut également : * autoriser la connexion du serveur MySQL SLAVE vers le serveur MASTER ; * activer les [binlogs](/HowtoMySQL#binlogs) sur le serveur MASTER (on conseille le type _mixed_ en général) ; * positionner un _server-id_ différent sur chaque serveur (ne pas utiliser 0) ; * créer un utilisateur dédié pour la réplication sur le serveur MASTER : `GRANT REPLICATION SLAVE ON *.* TO repl@'%' IDENTIFIED BY 'PASSWORD';`. **Astuce très utile** : pour effectuer des requêtes non prises en compte par la réplication, une astuce est d'utiliser interactivement `SET sql_log_bin` ce qui n'écrira pas les requêtes SQL suivantes dans le binlog du serveur (et elles ne seront donc pas répliquées au serveur SLAVE) : ~~~ mysql> SET sql_log_bin = 0; ~~~ > *Note* : cela nécessite le droit MySQL _SUPER_ ## Activation d'une réplication MASTER/SLAVE Il faut récupérer les informations *MASTER_LOG_FILE* et *MASTER_LOG_POS* : - soit sur l'un des deux serveurs inactifs avec `SHOW MASTER STATUS` (dans le cas de deux serveurs avec _datadir_ identique), - soit récupérer l'information dans le `mysqldump --master-data` (avec la commande `head` par exemple). Sur le serveur SLAVE, exécuter : ~~~ mysql> CHANGE MASTER TO MASTER_HOST='192.168.0.33', MASTER_USER='repl', MASTER_PASSWORD='PASSWORD', MASTER_LOG_FILE='mysql-bin.NNNNNN', MASTER_LOG_POS=NNN; ~~~ /!\\ **Bien que non obligatoire, on recommande de toujours indiquer les directives *MASTER_LOG_FILE* et *MASTER_LOG_POS* pour éviter des problèmes** Puis démarrer la réplication sur le serveur B avec la commande : `START SLAVE`. Enfin, exécuter `SHOW SLAVE STATUS` pour vérifier le bon fonctionnement. ## Désactivation Pour supprimer toute trace de réplication (sauf si des infos sont en dur dans la configuration) : ~~~ mysql> RESET SLAVE; Query OK, 0 rows affected (0.00 sec) mysql> RESET SLAVE ALL; Query OK, 0 rows affected (0.00 sec) ~~~ Pour éviter que la réplication démarre automatiquement au démarrage, on ajoutera dans la configuration : ~~~{.ini} [mysqld] skip-slave-start ~~~ ## Réinjecté un dump dans écrire dans les binlogs Si l'on veux injecté un dump dans une base mysql, ou une instance complète, sans écrire dans les binlogs, on peut utilisé l'option --unit-command qui initialise une requêtes msyql avant chaque requête du dump : ~~~ # mysql --init-command="SET SQL_LOG_BIN = 0;" -o mabase < mabase.sql ~~~ Si dump compréssé : ~~~ # zcat mabase.sql.gz | mysql --init-command="SET SQL_LOG_BIN = 0;" ~~~ ## Configuration avancée ### Configuration de la réplication via fichier de configuration La configuration d'une réplication via la commande `CHANGE MASTER TO […]` est persistente, elle est notamment conservée en cas de redémarrage de MySQL car conservée dans le fichier `master.info` situé par défaut dans le datadir (**y compris le mot de passe en clair !**). Nous conseillons cette méthode, mais on peut également configurer via la configuration de MySQL ainsi : ~~~{.ini} master-host = 192.0.2.33 master-user = repl master-password = PASSWORD #master-port = 3306 #master-connect-retry = 60 #master-info-file = master.info #slave_compressed_protocol=1 #log-slave-updates ~~~ > *Note* : En cas d'une bande passante réduite, l'option *slave_compressed_protocol* permet une compression des données côté MASTER et décompression des données côté SLAVE (cela consomme évidemment davantage de ressources CPU). ### Configuration d'une réplication partielle Une manière d'avoir une réplication peut être de ne pas écrire toutes les requêtes dans les [binlogs](/HowtoMySQL#binlogs) sur le serveur MASTER via les options *binlog_do_db*/*binlog_ignore_db* mais ce n'est pas conseillé car les binlogs ont souvent d'autres utilités (vérifier les requêtes, ou servir pour d'autres serveurs SLAVE). Une manière différente (ou complémentaire) est d'utiliser les directives *replicate-do-db*/*replicate-ignore-db*/*replicate-do-table*/*replicate-ignore-table*/*replicate-wild-do-table*/*replicate-wild-ignore-table* sur le serveur SLAVE. /!\\ Ces directives ne sont pas parfaites, notamment les requêtes « croisées » du type `USE foo; UPDATE bar.baz SET […]` ne seront pas comprises, ce qui peut poser des problèmes ! Pour ignorer les requêtes concernant la base _mysql_ : ~~~{.ini} [mysqld] replicate-ignore-db = mysql ~~~ Pour n'inclure que les requêtes concernant les bases _foo_ et _bar_ : ~~~{.ini} [mysqld] replicate-do-db = foo replicate-do-db = bar ~~~ Pour n'inclure que les requêtes concernant les tables _foo.baz_ et _foo.qux_ : ~~~{.ini} [mysqld] replicate-do-db = foo replicate-do-table = foo.baz replicate-do-table = foo.qux ~~~ /!\\ **On conseille de toujours utiliser *replicate-do-db* en complément de *replicate-do-table*/*replicate-wild-do-table* sinon les requêtes non spécifiques aux tables ne sont pas filtrées (…par exemple les DROP DATABASE venant du serveur MASTER !!)** Les directives *replicate-wild-do-table*/*replicate-wild-ignore-table* permettent d'utiliser des expressions régulières avec `%` et `_` (comme pour l'opérateur SQL _LIKE_), exemple : ~~~{.ini} [mysqld] replicate-wild-do-table = mysql.% replicate-wild-ignore-table = foo%.% ~~~ ### Réplication MASTER/MASTER Pour une réplication MASTER/MASTER, il faut simplement activer deux réplications MASTER/SLAVE entre les deux serveurs concernés. On conseille également de : - positionner la directive `auto-increment-increment = 10` sur chaque serveur - positionner la directive `auto-increment-offset` avec une valeur numérique différente sur chaque serveur (par exemple 0, 1, 2 etc.) Il est important de savoir qu'utiliser une réplication MySQL MASTER/MASTER implique : - de ne pas considérer un INSERT comme immédiatement écrit, il pourrait y avoir un délai de quelques secondes (il faut donc bannir un code qui ferait un INSERT puis un SELECT immédiat de la ligne insérée) - d'éviter la directive `NOW()` dans ses requêtes SQL (valable aussi dans le cas MASTER/SLAVE) ### Réplications en chaîne La règle de base de la réplication MySQL est : **un serveur SLAVE ne peut avoir qu'un seul MASTER**. Cela n'empêche pas d'avoir plusieurs serveurs SLAVE pour un serveur MASTER. Et les serveurs SLAVE peuvent également être MASTER de plusieurs serveurs SLAVES... ce qui permet de faire des chaînes complexes de réplications. Exemple avec 3 serveurs MASTER/MASTER/MASTER : ~~~ Serveur A -> Serveur B -> Serveur C [-> Serveur A] ~~~ Exemple avec de nombreux serveurs : ~~~ Serveur A <-> Serveur B \ \ \--> Serveur C \--> Serveur F \--> Serveur D \--> Serveur G \--> Serveur E \---> Serveur H \ \--> Serveur I \--> Serveur J ~~~ Dans ces cas, il est important d'activer l'option *log-slave-updates* permettant de générer des binlogs à partir des données reçues via la réplication et permettre ainsi d'être MASTER et transmettre ces données à un autre serveur SLAVE : ~~~{.ini} [mysqld] log-slave-updates ~~~ > **Note** : On pourrait penser que `log-slave-updates` provoque une boucle dans une situation master-master. Mais MySQL est « intelligent », il va ignorer les requêtes de réplications qui contiennent son server-id. A → B (avec server-id de A) → A (ignoré). ## Monitoring ### Icinga/nagios Pour surveiller que la réplication se fait bien et n'est pas en retard ou cassé par une erreur, on peut mettre en place un check nrpe *mysql_slave* Il faut pour cela donner les droits "REPLICATION CLIENT" a l'utilisateur MySQL nrpe : ~~~ GRANT REPLICATION CLIENT on *.* TO 'nrpe'@'localhost' IDENTIFIED BY 'PASSWORD'; ~~~ ### Munin Il est aussi intéressant d'ajouter certains graphes à munin pour suivre la application dans le temps. ~~~ ln -s '/usr/share/munin/plugins/mysql_' '/etc/munin/plugins/mysql_bin_relay_log' ln -s '/usr/share/munin/plugins/mysql_' '/etc/munin/plugins/mysql_replication' ~~~ ### pt-heartbeat Dans le paquet `perconal-toolkit` on trouvera un outil pour mesurer la latence dans la réplication d'une meilleure façon que nativement. L'astuce consiste à insérer une valeur datée de l'heure actuelle (timestamp) sur le master et comparer le timestamp avec la date du slave. ~~~ # mysql -e "CREATE DATABASE percona;" # mysql -e "GRANT ALL PRIVILEGES ON \`percona\`.* TO 'percona'@'%' IDENTIFIED BY 'password';" # mysql -e "GRANT REPLICATION CLIENT ON *.* TO 'percona'@'%';" # adduser --disabled-password percona # vim /home/percona/.my.cnf [client] user = percona password = password # chmod 600 /home/percona/.my.cnf # chown percona: /home/percona/.my.cnf # pt-heartbeat --defaults-file /home/percona/.my.cnf --create-table --database percona --table heartbeat --update ~~~ Le lancer en démon : ~~~ # pt-heartbeat --defaults-file /home/percona/.my.cnf --create-table --database percona --table heartbeat --update --daemonize ~~~ Le mettre dans une unité systemd `/etc/systemd/system/pt-heartbeat.service` : ~~~ [Unit] Description=Check slave lag. After=network.target mysql.service [Service] User=percona ExecStart=/usr/bin/pt-heartbeat --defaults-file /home/percona/.my.cnf --create-table --database percona --table heartbeat --update Type=simple Restart=always [Install] WantedBy=default.target ~~~ Consulter la latence sur le slave : ~~~ # pt-heartbeat -defaults-file /home/percona/.my.cnf --create-table --database percona --table heartbeat --check ~~~ On pourra ensuite surveiller en temps réel la latence ou écrire un cron de surveillance, voir un check Nagios. ~~~ # pt-heartbeat -defaults-file /home/percona/.my.cnf --create-table --database percona --table heartbeat --monitor ~~~ ## Résolution des erreurs lors de la réplication On vérifie les erreurs avec les commandes `SHOW SLAVE STATUS` et `SHOW MASTER STATUS`. En cas d'erreur, il faut « simplement » résoudre l'erreur, puis relancer la réplication avec la commande `START SLAVE`. Voici quelques erreurs possibles : ### Zapper l'erreur en cours On peut faire manuellement : ~~~ mysql> SET GLOBAL SQL_SLAVE_SKIP_COUNTER=1; START SLAVE; ~~~ ### Fichier de clé incorrect ~~~ Incorrect key file for table './base/table.MYI'; try to repair it ~~~ Il faut réparer la table concernée. ### Doublon sur clé unique ~~~ Duplicate entry 'NNNNNN' for key N ~~~ Une solution *peut* être de supprimer la ligne concernée (ou de zapper l'erreur). ### Beaucoup d'erreurs à ignorer Si pour une raison ou un autre, on a plein de `DUPLICATE ENTRY` mais que l'est **sûr** de vouloir les ignorer, on peut faire cela en redémarrant MySQL avec le paramètre : `slave-skip-errors = 1062` ; on peut faire également cela avec d'autres types d'erreurs. Malheureusement, il faut forcément redémarrer MySQL car cette commande ne se fait pas à chaud : On peut également avoir d'autres erreurs, par exemple _Could not execute Delete_rows event on table foo.bar; Can't find record in 'bar', Error_code: 1032; handler error HA_ERR_KEY_NOT_FOUND; the event's master log [...]_ et on mettre cette fois `slave-skip-errors = 1032` Si plusieurs types d'erreur à ignorer : `slave-skip-errors = 1032,1062` L'inconvénient est qu'il faut redémarrer MySQL. Pour éviter cela on peut automatiser le zap de l'erreur (exemple avec l'erreur _1062_) en cours : ~~~ # while true; do while mysql -e "show slave status" | grep '1062.Error.*REPORT'; \ do mysql -e "SET GLOBAL SQL_SLAVE_SKIP_COUNTER=1; START SLAVE;"; done ; sleep 1; done ~~~ On peut également utilisé un script Shell plus évolué qui prendre les motifs à ignorer dans un fichier *error.txt* (expressions rationnelles étendues, compatibles _grep -E_) et qui proposera de zapper manuellement (ou pas) si l'erreur ne correspondant aux motifs : ~~~{.sh} #!/bin/sh # File containing error messages to skip (one per line). error_messages="errors.txt" # Sleep interval between 2 check. sleep_interval="1" # Exit when Seconds_Behind_Master reached 0. exit_when_uptodate="false" # Options to pass to mysql. #mysql_opt="-P 3307" # File to log skipped queries to (leave empty for no logs). log_file="" mysql_skip_error() { error="$1" printf "Skiping: $error\n" mysql $mysql_opt -e 'SET GLOBAL SQL_SLAVE_SKIP_COUNTER=1; START SLAVE;' [ -n "$log_file" ] && echo "$error" >>"$log_file" } while true; do slave_status="$(mysql $mysql_opt -e 'SHOW SLAVE STATUS\G')" seconds_behind_master=$(echo "$slave_status" |grep 'Seconds_Behind_Master: ' |awk -F ' ' '{print $2}') last_SQL_error="$(echo "$slave_status" |grep 'Last_SQL_Error: ' |sed 's/^.\+Last_SQL_Error: //')" if $exit_when_uptodate && [ "$seconds_behind_master" = "0" ]; then printf 'Replication is up to date!\n' exit 0 elif [ -z "$last_SQL_error" ]; then sleep $sleep_interval elif echo "$last_SQL_error" |grep -q -f $error_messages; then mysql_skip_error "$last_SQL_error" else printf "Current SQL error doesn't match the pattern:\n" printf "$last_SQL_error\n" printf "Skip it? [y/N]: " read reply if [ "$reply" = "y" ] || [ "$reply" = "Y" ]; then mysql_skip_error $last_SQL_error fi fi done ~~~ ### Récupération de position impossible ~~~ [ERROR] Error reading packet from server: Client requested master to start replication from impossible position (server_errno=1236) ~~~ Cela signifie que la position indiquée sur le binlog du master est impossible à récupérer. On peut le vérifier avec une commande du type `mysqlbinlog mysqld-bin.00123 --start-position=251` sur le master. Si l'on constate que le binlog est corrompu avec des erreurs du type _ERROR: Error in Log_event::read_log_event(): 'read error' # Warning: this binlog is either in use or was not closed properly._ ou _ERROR: Error in Log_event::read_log_event(): 'Event too small', data_len: 0, event_type: 0_ l'idée est d'identifier les requêtes non jouées sur le slave dans le binlog corrompu (voir le *Relay_Master_Log_File* via `SHOW SLAVE STATUS`) et de les rejouer (cf [HowtoMySQL#Replay]()) puis de passer au binlog suivant via une commande du type `CHANGE MASTER TO MASTER_LOG_FILE='mysql-bin.000124' , MASTER_LOG_POS=106; START SLAVE;` (la position à indiquer est souvent `106`, cf `mysqlbinlog mysql-bin.000124`). Si l'on juge cela non nécessaire (données non critiques), on pourra bien sûr passer directement au binlog suivant en ignorant les requêtes du binlog corrompu. Bien sûr, suite à ces manipulations risquées, on vérifiera ensuite la cohérence de la base de données répliquée (`COUNT(*)` ou outils plus avancés). ### Could not parse relay log event entry ~~~ Could not parse relay log event entry. The possible reasons are: the master's binary log is corrupted (you can check this by running 'mysqlbinlog' on the binary log), the slave's relay log is corrupted (you can check this by running 'mysqlbinlog' on the relay log), a network problem, or a bug in the master's or slave's MySQL code. If you want to check the master's binary log or slave's relay log, you will be able to know their names by issuing 'SHOW SLAVE STATUS' on this slave. ~~~ Souvent un binlog corrompu, voir le *Relay_Master_Log_File* `SHOW SLAVE STATUS`. **Note**: Jusqu'à MySQL <= 5.1 au moins, changer la position dans un `Relay_log` avec un `CHANGE MASTER TO` ne marche pas. Voir [Changement de la position dans un Relay_log](#ChangementdelapositiondansunRelay_log). **Error 1594 - Relay log read failure - Could not parse relay log event entry** On peut changer la position du Relay_log, sur le serveur slave, il faut bien identifier sur quel `Relay_Master_Log_File` et a quelle position du `Exec_Master_Log_Pos` se trouve le slave. Il faut, avant toute chose, faire un `SHOW SLAVE STATUS\G` (copier la sortie complète dans un fichier à part, pour mémoire) pour voir les valeurs de `Relay_Master_Log_File` et `Exec_Master_Log_Pos` : ~~~ MariaDB [(none)]> SHOW SLAVE STATUS\G ************************* 1. row *************************** Slave_IO_State: Waiting for master to send event Master_Host: 192.168.194.74 Master_User: replicator Master_Port: 3306 Connect_Retry: 60 Master_Log_File: mysql-bin.001274 Read_Master_Log_Pos: 1045327404 Relay_Log_File: 3_dbbackup.003821 Relay_Log_Pos: 617884398 Relay_Master_Log_File: mysql-bin.001273 Slave_IO_Running: Yes Slave_SQL_Running: No Replicate_Do_DB: Replicate_Ignore_DB: Replicate_Do_Table: Replicate_Ignore_Table: Replicate_Wild_Do_Table: Replicate_Wild_Ignore_Table: Last_Errno: 1594 Last_Error: Relay log read failure: Could not parse relay log event entry. The possible reasons are: the master's binary log is corrupted (you can check this by running 'mysqlbinlog' on the binary log), the slave's relay log is corrupted (you can check this by running 'mysqlbinlog' on the relay log), a network problem, or a bug in the master's or slave's MySQL code. If you want to check the master's binary log or slave's relay log, you will be able to know their names by issuing 'SHOW SLAVE STATUS' on this slave. Skip_Counter: 0 Exec_Master_Log_Pos: 617884110 Relay_Log_Space: 3192816253 Until_Condition: None Until_Log_File: Until_Log_Pos: 0 Master_SSL_Allowed: No Master_SSL_CA_File: Master_SSL_CA_Path: Master_SSL_Cert: Master_SSL_Cipher: Master_SSL_Key: Seconds_Behind_Master: NULL Master_SSL_Verify_Server_Cert: No Last_IO_Errno: 0 Last_IO_Error: Last_SQL_Errno: 1594 Last_SQL_Error: Relay log read failure: Could not parse relay log event entry. The possible reasons are: the master's binary log is corrupted (you can check this by running 'mysqlbinlog' on the binary log), the slave's relay log is corrupted (you can check this by running 'mysqlbinlog' on the relay log), a network problem, or a bug in the master's or slave's MySQL code. If you want to check the master's binary log or slave's relay log, you will be able to know their names by issuing 'SHOW SLAVE STATUS' on this slave. Replicate_Ignore_Server_Ids: Master_Server_Id: 13 Master_SSL_Crl: Master_SSL_Crlpath: Using_Gtid: No Gtid_IO_Pos: Replicate_Do_Domain_Ids: Replicate_Ignore_Domain_Ids: Parallel_Mode: conservative ~~~ Il faut donc stopper le slave : ~~~ MariaDB [(none)]> STOP SLAVE; ~~~ Ensuite faire un `CHANGE MASTER TO` en indiquant le `Relay_Master_Log_File` et la position du `Exec_Master_Log_Pos` comme ceci dans l'exemple ci-dessus : ~~~ MariaDB [(none)]> CHANGE MASTER TO master_log_file='mysql-bin.001273', master_log_pos=617884110; MariaDB [(none)]> START SLAVE; ~~~ Normalement a ce stade là, la réplication continue à la position indiquée. Il se peut qu'il y ait des `Duplicate Entry`, qu'il faut alors étudier de près pour envisager de les sauter. ### Erreur fatale à la lecture du binlog Erreur : `Got fatal error 1236 from master when reading data from binary log: 'log event entry exceeded max_allowed_packet; Increase max_allowed_packet on master'` On obtient apparemment cela dans différents cas. * L'un d'eux serait si max_allowed_packet est inférieur à read_buffer_size ; voir ; * dans d'autre cas, il faudra forcer la réplication à se poursuivre via `STOP SLAVE; CHANGE MASTER TO MASTER_LOG_FILE='mysql-bin.00XXXX' , MASTER_LOG_POS=XXXX; START SLAVE;` * dans un autre cas, la position indiquée n'existe pas dans le binlog * enfin voir **Réinitialiser la réplication** Dans certains cas **exceptionnels**, une solution radicale est de réinitialiser la réplication avec un `STOP SLAVE; RESET SLAVE; START SLAVE;` Attention, cela doit être fait dans de très rares cas maîtrisés (attention notamment aux conflits _DUPLICATE ENTRY_ que cela risque de provoquer). **Status OK, mais pas de réplication** Si un `SHOW SLAVE STATUS` ne retourne pas d'erreur mais que la réplication ne se fait pas, les logs du slave peuvent contenir une erreur du type : ~~~ [Note] Slave I/O thread: Failed reading log event, reconnecting to retry, log 'mysql-bin.003357' at position 389449 [Note] Slave: received end packet from server, apparent master shutdown: ~~~ Il se peut que le master se réplique sur 2 slaves ayant un server-id identique ! ### ERROR 1201 lors de l'injection du dump Si lors de l'injection du dump sur le slave cette erreur apparaît : `ERROR 1201 (HY000) at line 22: Could not initialize master info structure` Il faut supprimer toute traces des anciennes réplications avec : ~~~ RESET SLAVE; ~~~ Et ensuite ré-injecter le dump. ### Changement de la position dans un Relay_log À faire uniquement si en tentant de changer la position d'un _Relay_log_ sur un slave, vous obtenez cette erreur : ~~~ Error initializing relay log position: Could not find target log during relay log initialization ~~~ Il faut alors stopper le processus slave de réplication : ~~~ mysql> STOP SLAVE; ~~~ Puis éditer (en gardant une sauvegarde) le fichier `${datadir}/relay-log.info`. La première ligne correspond au `Relay_Log_File`, la seconde au `Relay_Log_Pos`. Redémarrer MySQL. ### Ré-intégré dans la réplication une base qui aurait été exclu. Dans cet exemple, la base avait été exclu de la réplication, avec `replicate-ignore-db`, les lectures des requêtes de la base est ignoré sur le slave, mais le master continue d'écrire les requêtes de la base dans les binlogs. 1 - On enlève l'exclusion de la base dans le fichier de configuration : ~~~ #replicate-ignore-db = foo ~~~ 2 - On fait un dump de cette base sur le *master* : ~~~ # mysqldump foo > foo.sql ~~~ 3- On ré-injecte ce dump sur le *slave* : ~~~ # mysql -o foo < foo.sql ~~~ 4- On redémarre MySQL (ou l'instance) sur le *slave*, pour qu'il relise le fichier de configuration et ignore l'exclusion de la base sur le slave : ~~~ # systemctl restart mysql.service ~~~ S'il s'agit d'une instance, exemple si l'instance se trouve sur le port 3307 : ~~~ # mysqladmin -P 3307 shutdown # mysqld_multi start 1 ~~~ En cas de réplication master - master, avec un slave de chaque côté, il faut le faire des deux côtés. Il existe d'autres méthodes, pour faire cela, celle-ci est la plus simple et elle a l'avantage de gérés les locks des tables, on ne doit pas le faire à la main. ## Contrôle de l'intégrité de la réplication #### pt-table-checksum C'est un outil de [Percona](https://www.percona.com/downloads/percona-toolkit/) intégré dans son toolkit. (Package Debian [percona-toolkit](https://packages.debian.org/search?keywords=percona-toolkit) disponible à partir de Wheezy). L'outil vérifie l'intégrité de la réplication en effectuant des requêtes de checksum (crc32 par défaut) sur le master, puis les requêtes sont joués sur les slaves permettant de trouver des différences. La méthode la plus simple pour l'utiliser est d'autoriser le master à se connecter au slave (authentification MySQL). Ainsi, il s'occupe lui-même de faire le nécessaire pour identifier les erreurs. Il suffira donc de lancer la commande sans argument pour qu'il identifie les incohérences. On pourra réaliser un cron avec l'argument `-q` qui ne fait remonter que les erreurs. ~~~ MAILTO=jdoe@example.com 42 9 * * 7 pt-table-checksum -q ~~~ Si on veut afficher seulement les différences on peut utiliser l'option `--replicate-check-only` exemple avec un pt-table-checksum sur une base en particulier: ~~~ # pt-table-checksum --replicate-check-only --databases foo ~~~ ### pt-table-sync Si *pt-table-checksum* vous a remonté des incohérences, vous pouvez avec cet outil les corriger. Cela va identifier les différences et les corriger avec un `REPLACE` sur le master (qui sera donc répliqué sur le slave), garantissant la cohérence des données. Exemple : ~~~ # pt-table-sync --print --replicate percona.checksums localhost # pt-table-sync --execute --replicate percona.checksums localhost ~~~ En cas de `Can't make changes on the master because no unique index exists`. On peut synchroniser directement les différences sur le slave depuis le master. ~~~ # pt-table-sync --execute --no-check-slave localhost slave ~~~