wiki/HowtoIcinga.md

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2017-04-19 11:58:36 +02:00
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2017-04-19 15:17:06 +02:00
categories: monitoring
title: Howto Icinga
2017-04-19 11:58:36 +02:00
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2017-06-07 18:38:38 +02:00
* Documentation : <https://docs.icinga.com/>
2016-12-29 11:25:39 +01:00
2017-06-08 05:31:43 +02:00
[Icinga](https://www.icinga.com/) est un logiciel de monitoring réseau qui vise à surveiller des services en place sur des serveurs.
2016-12-29 11:25:39 +01:00
2017-05-27 19:56:12 +02:00
Icinga est un fork bien établi de Nagios. Dans cette documentation, nous allons couvrir Icinga2. Contrairement à Icinga, qui reprenait une partie du code de Nagios et qui avait un système de configuration compatible, Icinga2 a été complètement réécrit et n'est pas compatible avec Nagios/Icinga.
2016-12-29 11:25:39 +01:00
2017-04-18 18:27:22 +02:00
## Structure de l'infrastructure de monitoring
2016-12-29 11:25:39 +01:00
2017-06-07 11:01:16 +02:00
Il existe plusieurs manières de déployer Icinga2 pour surveiller un ensemble de machines. Il peut fonctionner de manière centralisée ou distribuée. Icinga est assez flexible et permet de contruire des architectures en fonction des besoins. Pour mieux s'y retrouver, on peut catégoriser les instances Icinga2 en fonction de leur utilité :
2017-06-07 18:38:38 +02:00
* Noeud master : Il est en haut de la hierarchie. C'est la machine centrale du cluster
* Noeud satellite : C'est un fils d'un master ou d'un autre satellite
* Noeud client : Il est en bas de la hierarchie, connecté a un satellite ou un master. Il agit comme un agent
2017-06-07 11:01:16 +02:00
![Illustration des noms des rôles dans Icinga2](howtoicinga_distributed_roles.png)
2016-12-29 11:25:39 +01:00
2017-06-08 15:16:10 +02:00
Il faut savoir que cette hiérarchie s'applique en fait à des *zones* et non directement aux noeuds. Les noeuds (ou *endpoints*) font partie d'une *zone*. Habituellement une *zone* contient un seul noeud et porte le même nom par convention. Mais pour des *zones* de type master ou satellite, on peut être amené à placer plusieurs noeuds dans cette même *zone* pour les faire travailler ensemble en mode haute disponibilité et/ou répartition de charge.
2016-12-29 11:25:39 +01:00
2017-06-08 15:23:08 +02:00
C'est la notion de *zones* qui permet de décrire les portions de configuration à déployer sur les autres membres du cluster. La configuration contenue dans `/etc/icinga2/zone.d/foo` est poussé vers la zone **foo**
2017-06-06 18:39:58 +02:00
Pour configurer le cluster il existe 3 méthodes différentes, toutes les trois s'appuyant sur la présence de l'agent icinga2 sur les machines du cluster. A noter qu'il est aussi possible de surveiller des services sans la présence de l'agent icinga2. Pour cela on pourra s'appuyer sur d'autres protocoles comme SNMP, SSH, NRPE pour exécuter de manière distante un check.
### Configuration locale (bottom up config sync)
2017-02-24 14:32:03 +01:00
2017-06-07 18:38:38 +02:00
**Attention, cette méthode est dépréciée depuis la sortie de la versions 2.6 et devrait être [retirée dans une future version](https://github.com/Icinga/icinga2/issues/4799)**
2017-02-24 14:43:29 +01:00
2017-05-30 18:29:27 +02:00
Dans ce mode de configuration, les machines locales sont configurées pour se surveiller elles-mêmes et remonter les résultats des checks. La configuration réside sur les machines locales et est synchronisée vers le serveur central. Plus [d'infos dans la documentation officielle (en anglais)](https://docs.icinga.com/icinga2/latest/doc/module/icinga2/chapter/distributed-monitoring#distributed-monitoring-bottom-up).
2016-12-29 11:25:39 +01:00
### Configuration centrale (top down config sync)
2016-12-29 11:25:39 +01:00
Le principe de la configuration en cluster est semblable à celui de la configuration locale. La seule différence est que la configuration des machines locales est faite sur le serveur central. Lorsque l'on redémarre le daemon, le serveur central s'assure que les machines locales ont la bonne configuration. Plutôt d'aller « du bas vers le haut » on va donc « du haut vers le bas ».
Cette méthode est idéale si l'on souhaite centraliser l'ensemble de notre configuration.
2017-04-18 18:27:22 +02:00
Plus [d'infos dans la documentation officielle (en anglais)](https://docs.icinga.com/icinga2/latest/doc/module/icinga2/chapter/distributed-monitoring#distributed-monitoring-top-down-config-sync).
2016-12-29 11:25:39 +01:00
### Pont d'exécution de commandes (top down command endpoint)
2016-12-29 11:25:39 +01:00
2017-06-08 15:16:10 +02:00
Avec la méthode du pont d'exécution de commandes, l'ensemble des configurations sont sur le serveur central et y restent. Il n'y a pas de synchronisation de configuration avec les machines locales. Quand le serveur central souhaite effectuer un test sur une machine locale, il la lance directement sur cette dernière au travers de l'agent local icinga2. Le seul pré-requis est que les objets de type **CheckCommand** définissant les commandes à exécuter doivent être présent localement (i.e. là où la commande est exécutée). Le principe est similaire à NRPE.
2016-12-29 11:25:39 +01:00
2017-04-18 18:27:22 +02:00
Plus [d'infos dans la documentation officielle (en anglais)](https://docs.icinga.com/icinga2/latest/doc/module/icinga2/chapter/distributed-monitoring#distributed-monitoring-top-down-command-endpoint).
2016-12-29 11:25:39 +01:00
2017-04-18 18:27:22 +02:00
## Installation
2016-12-29 11:25:39 +01:00
2017-06-08 15:23:08 +02:00
Dans la suite, on va détailler la configuration la configuration centrale et la configuration en pont d'éxécution de commandes. On a donc un "master" (*icinga2-master*, 192.0.2.1) qui héberge icinga2 avec toute la configuration du cluster et aussi l'interface web *icingaweb2* et deux clients :
2017-06-07 18:18:41 +02:00
2017-06-08 15:23:08 +02:00
* *icinga2-client1* (192.0.2.10) qui va recevoir la configuration du master
* *icinga2-client2* (192.0.2.20) qui va être juste servir de pont d'éxécution de commandes
2016-12-29 11:25:39 +01:00
2017-06-08 15:16:10 +02:00
L'installation d'icinga2 est relativement simple. Cependant, la documentation disponible en ligne conseille d'utiliser les paquetages officiels disponible sur les dépôts proposés par les développeurs.
2016-12-29 11:25:39 +01:00
~~~
2017-02-24 14:32:03 +01:00
# wget -O - http://packages.icinga.com/icinga.key | apt-key add -
# echo 'deb http://packages.icinga.com/debian icinga-jessie main' >/etc/apt/sources.list.d/icinga.list
# apt install icinga2
2017-06-08 14:48:55 +02:00
# icinga2 --version
icinga2 - The Icinga 2 network monitoring daemon (version: r2.6.3-1)
Copyright (c) 2012-2017 Icinga Development Team (https://www.icinga.com/)
License GPLv2+: GNU GPL version 2 or later <http://gnu.org/licenses/gpl2.html>
This is free software: you are free to change and redistribute it.
There is NO WARRANTY, to the extent permitted by law.
Application information:
Installation root: /usr
Sysconf directory: /etc
Run directory: /run
Local state directory: /var
Package data directory: /usr/share/icinga2
State path: /var/lib/icinga2/icinga2.state
Modified attributes path: /var/lib/icinga2/modified-attributes.conf
Objects path: /var/cache/icinga2/icinga2.debug
Vars path: /var/cache/icinga2/icinga2.vars
PID path: /run/icinga2/icinga2.pid
System information:
Platform: Debian GNU/Linux
Platform version: 8 (jessie)
Kernel: Linux
Kernel version: 3.16.0-4-amd64
Architecture: x86_64
Build information:
Compiler: GNU 4.9.2
Build host: smithers
~~~
## Configuration
La configuration d'icinga2 réside essentiellement dans `/etc/icinga2`
~~~
/etc/icinga2
├── conf.d
│   └── *.conf
├── constants.conf
├── features-available
│   └── *.conf
├── features-enabled
│   └── *.conf
├── icinga2.conf
├── init.conf
├── pki
├── repository.d
│   └── README
├── scripts
│   ├── mail-host-notification.sh
│   └── mail-service-notification.sh
├── zones.conf
└── zones.d
└── README
~~~
Tous les fichiers de configuration utilisent la même syntaxe. Il existe d'ailleurs un plugin vim pour cette dernière :
~~~
# apt -t jessie-backports install vim-icinga2
2016-12-29 11:25:39 +01:00
~~~
2017-06-08 15:23:08 +02:00
La configuration d'icinga2 se base principalement sur des objets de types différents. Par exemple, l'objet **Host** définit une machine surveillée (indépendament de la présence de l'agent icinga2) alors que l'objet **Service** sert à définir un service rataché à une machine. On peut retrouver une description détaillée de tous les objets [ici (en anglais)](http://docs.icinga.org/icinga2/latest/doc/module/icinga2/chapter/object-types).
2017-06-08 14:48:55 +02:00
2017-06-08 15:23:08 +02:00
En général, le nom des fichiers contenant des objets n'est pas réellement important. Dans l'exemple plus haut, on aurait ainsi pu ajouter l'objet **Host** dans le fichier `/etc/icinga2/zones.d/icinga2-client1/foo_bar.conf` au lieu de `/etc/icinga2/zones.d/icinga2-client1/hosts.conf`. C'est cependant un bonne pratique de séparer clairement ses différents objets en fichiers nommés de manière claire.
2017-06-08 14:48:55 +02:00
### Instance master
#### Icinga2
2017-06-08 15:16:10 +02:00
Pour configurer Icinga2 en master, il faut se servir de son assistant de configuration. Il se chargera de créer une CA pour l'authentification avec les autres instances `icinga2` du cluster et activer l'API. La commande qui suit lance un assistant d'installation. Mis à part la première option où il faut répondre **n**, les autres peuvent être laissées vides pour conserver les valeurs par défaut :
2016-12-29 11:25:39 +01:00
~~~
# icinga2 node wizard
2017-06-08 14:48:55 +02:00
Welcome to the Icinga 2 Setup Wizard!
We'll guide you through all required configuration details.
Please specify if this is a satellite setup ('n' installs a master setup) [Y/n]: n
Starting the Master setup routine...
Please specify the common name (CN) [ivre.evolix.net]:
Checking for existing certificates for common name 'ivre.evolix.net'...
Certificates not yet generated. Running 'api setup' now.
information/cli: Generating new CA.
......
Done.
Now restart your Icinga 2 daemon to finish the installation!
2016-12-29 11:25:39 +01:00
~~~
2017-04-19 16:17:39 +02:00
Après l'exécution de l'assistant, notre master est configuré dans une zone ayant le même nom que lui. On termine par un redémarrage complet du daemon pour activer les changements de la configuration.
2016-12-29 11:25:39 +01:00
~~~
# service icinga2 restart
~~~
2017-06-08 14:48:55 +02:00
#### Interface web
2016-12-29 11:25:39 +01:00
2017-05-30 18:29:27 +02:00
Pour fonctionner, l'interface web a besoin d'un serveur web avec PHP et d'un serveur de bases de données (MySQL ou PostgreSQL). Dans la suite de l'exemple, nous utiliseront [/HowtoApache]() et [/HowtoLAMP/MySQL]().
2016-12-29 11:25:39 +01:00
2017-02-24 14:32:03 +01:00
Ici, MySQL va servir à 2 choses :
2017-02-24 14:43:29 +01:00
2017-02-24 14:32:03 +01:00
* Sauvegarder les utilisateurs & groupes de l'interface Web
2017-06-08 15:16:10 +02:00
* Contenir les informations de configuration d'icinga2, le statut des hôtes et des services... qui sont mis à jour par le module **ido-mysql** d'icinga2
2016-12-29 11:25:39 +01:00
~~~
2017-02-24 14:32:03 +01:00
# apt install icingaweb2 icinga2-ido-mysql
2016-12-29 11:25:39 +01:00
~~~
2017-06-08 15:16:10 +02:00
*Note* : Le paquetage *icinga2-ido-mysql* fournit un assistant d'installation pour configurer une base de données et un utilisateur MySQL automatiquement. Si on le souhaite, il est également possible de le faire manuellement. Il faut alors se charger de créer une base de données, un utilisateur ayant les accès à celle-ci et importer le schéma des tables. Les paramètres sont alors à écrire dans `/etc/icinga2/features-available/ido-mysql.conf` et le schéma des tables à importer est dans `/usr/share/icinga2-ido-mysql/schema/mysql.sql`
2017-02-24 14:32:03 +01:00
2017-06-08 15:23:08 +02:00
Une fois l'installation terminée, il est nécessaire d'activer le module **ido-mysql** d'icinga2 :
2016-12-29 11:25:39 +01:00
~~~
2017-02-24 14:32:03 +01:00
# icinga2 feature enable ido-mysql
# service icinga2 restart
2016-12-29 11:25:39 +01:00
~~~
2017-06-08 15:16:10 +02:00
Il est possible de lancer des commandes (planifier un check, downtimer une machine...) à partir de l'interface web directement. Pour cela, il faut ajouter à l'utilisateur du serveur web au groupe **nagios**.
2016-12-29 11:25:39 +01:00
~~~
# addgroup --system www-data nagios
# icinga2 feature enable command
# service icinga2 restart
~~~
2017-04-19 11:58:36 +02:00
*Note* : Il est aussi possible de contrôler icinga2 directement via son API. Cela est pratique notament dans le cas où l'interface web n'est pas sur la même machine. Il faut à ce moment là créer un utilisateur API avec un couple login/pass et les renseigner dans la configuration de l'interface web.
2017-05-30 18:29:27 +02:00
Pour continuer l'installation de l'interface wev, il faut aller la page suivante <http://example.org/icingaweb2/setup>. L'installeur va nous demander un token. On peut créer ce token avec la commande suivante :
2016-12-29 11:25:39 +01:00
~~~
# icingacli setup token create
~~~
2017-06-08 15:16:10 +02:00
La prochaine étape de l'assistant vous demande quelles fonctions activer. Il faut au moins activer le mondule **Monitoring** (sinon, l'interface web perd tout son intérêt!).
2016-12-29 11:25:39 +01:00
L'assistant lance ensuite une série de tests. Il est important de s'assurer que tous les tests sont OK. Il est normal que les tests PostgreSQL s'affichent en jaune, car on utilise MySQL.
2017-06-08 15:16:10 +02:00
*Icingaweb2* offre plusieurs backends d'authentification. Pour une grande organisation, il est préférable d'utiliser le backend LDAP. Mais pour quelques comptes, il est cependant plus simple d'utiliser le backend basé sur une base de données.
2016-12-29 11:25:39 +01:00
2017-04-19 16:17:39 +02:00
Si l'on choisit un backend base de données, il suffit de renter les informations d'authentification que l'on souhaite avoir. La WebUI va ensuite nous informer que la base de données n'existe pas encore et nous demander le mot de passe administrateur pour en créer une pour nous. Encore une fois, il est possible de faire cela directement en ligne de commande avec MySQL.
2016-12-29 11:25:39 +01:00
2017-06-08 15:16:10 +02:00
Après avoir finalisé les informations pour l'authentification, il vous faudra donner au WebUI l'accès à la base de données créée précédemment pour *icinga2*. Si vous avez utilisé l'assistant de configuration du paquetage *icinga2-ido-mysql*, vous pourrez retrouver directement les informations d'authentification à MySQL utilisé par icinga2 dans `/etc/icinga2/features-available/ido-mysql.conf`.
2016-12-29 11:25:39 +01:00
2017-05-30 18:29:27 +02:00
Et voilà! Votre interface web devrait être en place et vous devriez pouvoir vous connecter au <http://example.org/icingaweb2/>
2016-12-29 11:25:39 +01:00
2017-06-08 14:48:55 +02:00
### Configuration d'un client
2016-12-29 11:25:39 +01:00
2017-06-08 14:48:55 +02:00
#### Configuration minimale
2016-12-29 11:25:39 +01:00
2017-06-06 18:39:58 +02:00
Par défaut, quand on installe icinga2 sur une machine, le daemon est lancé et icinga2 se met à surveiller l'hôte local. Pour cet exemple, le client va être configuré de manière minimale pour juste le ratacher au master du cluster.
2017-06-08 15:16:10 +02:00
C'est dans la configuration que l'on fera sur la machine *icinga2-master* que l'on va décider comment on utilise la machine.
2016-12-29 11:25:39 +01:00
2017-04-19 11:58:36 +02:00
**Attention!** La seule commande `icinga2 node <paramètre>` que l'on devrait exécuter avec ce type de configuration est `icinga2 node wizard` au tout début du processus d'installation.
2016-12-29 11:25:39 +01:00
2017-04-18 18:27:22 +02:00
Malgré les apparences, les commandes `icinga2 node update-config` ou encore `icinga2 node add` s'appliquent à une configuration de type locale. De plus, ces commandes sont dépréciées.
2016-12-29 11:25:39 +01:00
2017-06-08 14:48:55 +02:00
On lance l'assistant de configuration :
2016-12-29 11:25:39 +01:00
~~~
# icinga2 node wizard
2017-06-08 14:48:55 +02:00
Welcome to the Icinga 2 Setup Wizard!
We'll guide you through all required configuration details.
2016-12-29 11:25:39 +01:00
Please specify if this is a satellite setup ('n' installs a master setup) [Y/n]: y
Starting the Node setup routine...
2017-02-24 14:32:03 +01:00
Please specifiy the common name (CN) [icinga2-client1]:
2016-12-29 11:25:39 +01:00
Please specify the master endpoint(s) this node should connect to:
Master Common Name (CN from your master setup): icinga2-master
Do you want to establish a connection to the master from this node? [Y/n]: y
Please fill out the master connection information:
2017-04-18 18:27:22 +02:00
Master endpoint host (Your master's IP address or FQDN): 192.0.2.1
2017-02-24 14:32:03 +01:00
Master endpoint port [5665]:
2016-12-29 11:25:39 +01:00
Add more master endpoints? [y/N]: n
Please specify the master connection for CSR auto-signing (defaults to master endpoint host):
2017-04-18 18:27:22 +02:00
Host [192.0.2.1]:
2017-02-24 14:32:03 +01:00
Port [5665]:
information/base: Writing private key to '/etc/icinga2/pki/icinga2-client1.key'.
information/base: Writing X509 certificate to '/etc/icinga2/pki/icinga2-client1.crt'.
2017-04-18 18:27:22 +02:00
information/cli: Fetching public certificate from master (192.0.2.1, 5665):
2016-12-29 11:25:39 +01:00
Certificate information:
Subject: CN = icinga2-master
Issuer: CN = Icinga CA
Valid From: Aug 15 21:03:54 2016 GMT
Valid Until: Aug 12 21:03:54 2031 GMT
2017-06-08 14:48:55 +02:00
Fingerprint: 13 37 FF 42 00 13 00 DE DB EE F0 00 16 45 2A 14 F5 00 CA FE
2016-12-29 11:25:39 +01:00
Is this information correct? [y/N]: y
information/cli: Received trusted master certificate.
Please specify the request ticket generated on your Icinga 2 master.
2017-04-18 18:27:22 +02:00
(Hint: # icinga2 pki ticket --cn 'icinga2-sclient1'): ed347c9f5c4c1a08f811bf2032944d01c48979a
information/cli: Requesting certificate with ticket 'ed347c9f5c4c1a08f811bf2032944d01c48979a'.
2016-12-29 11:25:39 +01:00
2017-02-24 14:32:03 +01:00
information/cli: Writing signed certificate to file '/etc/icinga2/pki/icinga2-client1.crt'.
2016-12-29 11:25:39 +01:00
information/cli: Writing CA certificate to file '/etc/icinga2/pki/ca.crt'.
Please specify the API bind host/port (optional):
2017-02-24 14:32:03 +01:00
Bind Host []:
Bind Port []:
2016-12-29 11:25:39 +01:00
Accept config from master? [y/N]: y
2017-06-06 18:39:58 +02:00
Accept commands from master? [y/N]: y
2016-12-29 11:25:39 +01:00
~~~
2017-04-20 16:03:12 +02:00
*Note* : Pour contrôler l'empreinte du certificat de la machine à laquelle on se connecte, on peut utiliser la commande suivante sur celle-ci :
2017-04-20 16:03:36 +02:00
2017-04-20 16:03:12 +02:00
~~~
openssl x509 -noout -in /etc/icinga2/pki/icinga2-master.crt -fingerprint -sha1
~~~
2017-04-19 16:17:39 +02:00
À noter qu'à l'étape où l'assistant demande le ticket généré sur le master, il faut exécuter la commande suivante sur le master et copier l'output dans l'assistant :
2016-12-29 11:25:39 +01:00
~~~
icinga2 pki ticket --cn '<nom du client>'
~~~
2017-06-06 18:39:58 +02:00
2017-06-08 15:16:10 +02:00
Après l'exécution de l'assistant, l'instance icinga2 est réglée comme appartenant à sa propre *zone* (ayant le même nom que lui). Cette *zone* est fille du master renseigner lors de l'assistant.
Si client reconnaît maintenant le master, il est nécessaire de configurer le master pour qu'il reconnaisse le client. On va donc modifier le fichier *zones.conf* sur le master y ajouter la *zone* et le *endpoint* du nouveau client :
2016-12-29 11:25:39 +01:00
~~~
[...]
2017-02-24 14:32:03 +01:00
object Endpoint "icinga2-client1" {
2017-04-19 15:17:06 +02:00
host = "192.0.2.10"
2016-12-29 11:25:39 +01:00
}
2017-02-24 14:32:03 +01:00
object Zone "icinga2-client1" {
2017-04-19 15:17:06 +02:00
endpoints = [ "icinga2-client1" ]
2017-02-24 14:32:03 +01:00
parent = "master"
2016-12-29 11:25:39 +01:00
}
~~~
2017-04-19 16:17:39 +02:00
Et voilà ! En théorie, le master et le client peuvent se parler ! Comme nous n'avons pas encore configuré de test sur le nouveau client, il est normal qu'il n'apparaisse pas dans la WebUI.
2016-12-29 11:25:39 +01:00
2017-06-08 14:48:55 +02:00
#### Cas A - Client avec configuration centrale sur le master
2016-12-29 11:25:39 +01:00
2017-04-18 18:27:22 +02:00
Avec le type de configuration que l'on a choisi, les fichiers de configuration sont modifiés sur le master, qui les synchronise sur le(s) client(s).
2017-06-08 15:16:10 +02:00
Nous allons donc ajouter nos tests sur le master dans *zones.d*, le dossier prévu à cet effet. On commence par y créer un nouveau dossier correspondant à la zone (donc le client appartenant à celle-ci) que l'on souhaite configurer :
2016-12-29 11:25:39 +01:00
~~~
2017-02-24 14:32:03 +01:00
# mkdir /etc/icinga2/zones.d/icinga2-client1
2016-12-29 11:25:39 +01:00
~~~
2017-06-08 15:16:10 +02:00
Dans ce dossier, on crée un fichier nommé *hosts.conf* qui va nous servir à définir un nouvel objet de type *Host*. Cet objet va nous permettre par la suite de lier d'autres types d'objets à notre nouveau client :
2016-12-29 11:25:39 +01:00
~~~
2017-02-24 14:32:03 +01:00
object Host "icinga2-client1" {
2017-06-05 18:35:36 +02:00
import "generic-host"
2017-04-19 11:58:36 +02:00
2017-06-05 18:35:36 +02:00
check_command = "hostalive"
2017-04-19 15:17:06 +02:00
address = "192.0.2.10"
2016-12-29 11:25:39 +01:00
}
~~~
2017-06-08 15:16:10 +02:00
On peut maintenant ajouter de nouveaux tests dans *services.conf*, des objets de type *Service* :
2016-12-29 11:25:39 +01:00
~~~
object Service "disk" {
import "generic-service"
2016-12-29 11:25:39 +01:00
host_name = "icinga2-sclient1"
2016-12-29 11:25:39 +01:00
check_command = "disk"
}
object Service "ssh" {
import "generic-service"
2016-12-29 11:25:39 +01:00
host_name = "icinga2-sclient1"
2016-12-29 11:25:39 +01:00
check_command = "ssh"
}
~~~
2017-06-08 15:16:10 +02:00
Pour que la synchronisation se fasse entre le master et le client, on redémarre icinga2 sur le master :
2016-12-29 11:25:39 +01:00
~~~
# service icinga2 reload
~~~
2017-04-19 11:58:36 +02:00
*Note* : Si, pour une raison ou une autre, la configuration venait à être invalide lors du reload, celui-ci va être avorté. Mais icinga2 va continuer de fonctionner avec l'ancienne configuration valide chargée avant. En effet, il contrôle la configuration avant de demander au daemon de s'arréter.
*Note* : Pour controler la syntaxe de la configuration, on peut utiliser la commande `service icinga2 checkconfig` ou `icinga2 daemon --validate`
2016-12-29 11:25:39 +01:00
2017-06-08 15:16:10 +02:00
Si tout s'est passé correctement, vous devriez voir apparaître une nouvelle machine dans l'inteface web, accompagné de deux nouveaux services : *disk* et *ssh*.
2017-04-19 16:17:39 +02:00
A noter que cette méthode de configuration est assez fastidieuse étant donné que l'on doit déclarer chaques services pour chaques machines. Ainsi, on tendra a préviligier l'utilisation de gabarits que l'on va ensuite appliquer sur les machines en fonctions de règles. Ces règles peuvent être basées sur :
2017-04-18 18:27:22 +02:00
2017-04-19 11:58:36 +02:00
* Des conventions de nommage des machines (i.e. foo-mail -> correspond à \*-mail -> Application de services propres à un serveur mail (SMTP, IMAP, mailq...))
2017-04-18 18:27:22 +02:00
* L'appartenance à des groupes
* La présence d'attributs personalisés sur l'hôte
2017-06-08 15:16:10 +02:00
Ainsi, à place de définir 1000 services ssh pour 1000 machine linux, on va définir une fois le service ssh et l'appliquer aux 1000 machines. Dans l'exemple suivant, on va ainsi appliquer le service ssh aux machines dont on connait l'addresse et dont l'attribut vars.os a pour valeur "linux".
2017-04-18 18:27:22 +02:00
~~~
apply Service "ssh" {
import "generic-service"
check_command = "ssh"
assign where host.address && host.vars.os == "Linux"
}
~~~
2017-06-08 14:48:55 +02:00
#### Cas B - Configuration en pont d'éxécution de commandes
2017-05-30 11:25:19 +02:00
2017-06-08 15:16:10 +02:00
Dans ce cas présent, toute la configuration va rester sur la machine *icinga2-master*. (et donc dans le dossier `/etc/icinga2/zone.d/icinga2-master/`).
2017-05-30 11:25:19 +02:00
2017-06-06 18:39:58 +02:00
Ainsi, on peut définir dans un fichier `icinga2-client2.conf`
2017-05-30 11:25:19 +02:00
2017-06-06 18:39:58 +02:00
~~~
object Host "icinga2-client2" {
import "generic-host"
2017-05-30 11:25:19 +02:00
2017-06-06 18:39:58 +02:00
check_command = "hostalive"
address = "192.0.2.20"
2017-05-30 11:25:19 +02:00
}
2017-06-06 18:39:58 +02:00
object Service "disk" {
import "generic-service"
2017-05-30 11:25:19 +02:00
2017-06-06 18:39:58 +02:00
command_endpoint = "icinga2-client2"
host_name = "icinga2-sclient2"
check_command = "disk"
}
2017-05-30 11:25:19 +02:00
2017-06-06 18:39:58 +02:00
object Service "ssh" {
import "generic-service"
command_endpoint = "icinga2-client2"
host_name = "icinga2-sclient2"
check_command = "ssh"
2017-05-30 11:25:19 +02:00
}
~~~
2017-06-08 15:16:10 +02:00
La définition de l'hôte et des services est quasi identique que dans le cas précédent. Cependant, il faut ajouter en plus l'attribut **command_endpoint** aux objets de type *Service* pour definir l'*Endpoint* qui doit être commandé pour exécuter la commande.
2017-06-06 18:39:58 +02:00
2017-06-08 14:48:55 +02:00
#### Cas C (bonus) - Monitoring d'une machine distante sans icinga2
2017-06-05 18:35:36 +02:00
2017-06-08 15:16:10 +02:00
Comme annoncé plus haut, il est aussi possible de surveiller une machine qui n'aurait pas icinga2 par d'autres moyens comme NRPE ou SSH. La commande de l'exécution des checks devra alors être prise en charge par un noeud du cluster icinga2. Idealement, un *master* ou un *satellite*. Ainsi, la configuration proposée doit être entreposée dans le dossier de la zone qui aura la charge de la surveillance de la machine.
2017-06-05 18:35:36 +02:00
~~~
2017-06-06 16:58:32 +02:00
object Host "no-icinga2-host" {
2017-06-05 18:35:36 +02:00
import "generic-host"
check_command = "hostalive"
address = "192.0.2.10"
}
~~~
2017-06-08 14:48:55 +02:00
##### Utilisation de NRPE
2017-06-05 18:35:36 +02:00
2017-06-08 15:16:10 +02:00
Lors d'une migration de *nagios* vers *icinga2*, il peut être intéréssant de supporter tout les checks fait par NRPE pour fluidifier la transition vers la nouvelle plateforme.
2017-06-05 18:35:36 +02:00
2017-06-08 15:16:10 +02:00
Pour cela, il faut d'abord récupérer le client **NRPE** :
2017-06-05 18:35:36 +02:00
~~~
# apt install nagios-nrpe-plugin
~~~
2017-06-08 15:16:10 +02:00
En suite, il suffit juste de créer les services dans la configuration du master pour paramettrer les checks voulu. L'exemple suivant crée un service *swap* pour la machine *no-icinga2-host* décrite plus haut qui exécutera la commande *check_swap* par NRPE.
2017-06-05 18:35:36 +02:00
~~~
object Service "swap" {
import "generic-service"
2017-06-06 16:58:32 +02:00
host_name = "no-icinga2-host"
2017-06-05 18:35:36 +02:00
check_command = "nrpe"
vars.nrpe_command = "check_swap"
}
~~~
2017-06-08 14:48:55 +02:00
##### Utilisation de SSH
2017-06-05 18:35:36 +02:00
Dans certaines situations, l'utilisation de NRPE, ou icinga2 n'est pas possible (restrictions firewall, NAT...). Dans ces cas là, on peut aussi exécuter des commandes via une connexion SSH.
Quelques pré-requis avant :
* L'utilisateur du daemon icinga2 doit avoir une clé ssh pour s'authentifier. Celle-ci doit être autorisée par l'hôte distant.
* Le daemon doit avoir l'empreinte du serveur ssh dans son known_hosts. (Sinon, il refusera de se connecter)
* Les scripts/plugins/commandes à exécuter doivent être présents sur la machine et exécutables par l'utilisateur utilisé par icinga2
2017-06-08 15:16:10 +02:00
Avec ces pré-requis, il suffit alors de définir une commande de check important l'objet *by_ssh* fournit avec icinga2. Ensuite, il suffit d'utiliser cette commande lors de la définition des services
2017-06-05 18:35:36 +02:00
~~~
object CheckCommand "by_ssh_swap" {
import "by_ssh"
vars.by_ssh_command = "/usr/lib/nagios/plugins/check_swap -w $by_ssh_swap_warn$ -c $by_ssh_swap_crit$"
vars.by_ssh_swap_warn = "75%"
vars.by_ssh_swap_crit = "50%"
}
object Service "swap" {
import "generic-service"
2017-06-06 16:58:32 +02:00
host_name = "no-icinga2-host"
2017-06-05 18:35:36 +02:00
check_command = "by_ssh_swap"
vars.by_ssh_logname = "icinga"
}
~~~
*Cool fact* : on peut même faire du NRPE par SSH (dans le cas d'une machine en NAT ou avec un firewall assez restrictif). Exemple :
~~~
object CheckCommand "nrpe_via_ssh" {
import "by_ssh"
vars.by_ssh_command = "/usr/lib/nagios/plugins/check_nrpe -H $host.vars.internalIP$ $service.vars.nrpe_command$"
vars.by_ssh_logname = "monitoring"
}
apply Service "ssh-nrpe-load" {
import "generic-service"
check_command = "nrpe_via_ssh"
vars.nrpe_command = "-c check_load"
vars.notification_period = "worktime"
assign where host.vars.service_base && host.check_command == "nrpe_via_ssh"
}
~~~
2017-04-18 18:27:22 +02:00
2017-06-07 11:01:16 +02:00
## Plus loin dans la configuration
### Envoi de notifications
2017-06-06 18:39:58 +02:00
Contrôler le bon fonctionnement de services, c'est bien. Alerter en cas de défaillance c'est mieux !
On peut définir un objet notification qui sera appliqué a nos services pour envoyer des mails. Il utilisera le script d'envoi d'emails fournit avec icinga2
~~~
apply Notification "mail" to Service {
import "mail-service-notification"
users = ["foo"]
states = [ Critical, Unknown ]
period = "9to5"
assign where true
}
~~~
2017-06-08 15:23:08 +02:00
L'objet **Notification** 'mail' est définit pour envoyer une notification par couriel à l'utilisateur 'foo' lorsqu'un service est en état *Critical* ou *Unknown* sur la période *9to5* fournit dans la configuration par défaut.
2017-06-06 18:39:58 +02:00
~~~
object User "foo" {
import "generic-user"
display_name = "Foo"
email = "foo@example.net"
}
~~~
2017-06-07 11:01:16 +02:00
### Timeperiods
2017-06-08 15:23:08 +02:00
On peut facilement décrire de nouveaux objets **Timeperiod** pour décrire par exemple les heures ouvrées et envoyer des notifications uniquement durant cette période. Ici, c'est défini du lundi au vendredi, de 9h à 12h et de 14h à 18h.
2017-06-07 11:01:16 +02:00
~~~
object TimePeriod "HO" {
import "legacy-timeperiod"
display_name = "Heures Ouvrées"
ranges = {
"monday" = "09:00-12:00,14:00-18:00"
"tuesday" = "09:00-12:00,14:00-18:00"
"wednesday" = "09:00-12:00,14:00-18:00"
"thursday" = "09:00-12:00,14:00-18:00"
"friday" = "09:00-12:00,14:00-18:00"
}
}
~~~
### Haute disponibilité
2017-06-06 18:39:58 +02:00
2017-06-08 15:16:10 +02:00
Dans certaines situations, on va vouloir mettre plusieurs instances icinga2 (ou *endpoint*) dans une même zone à fin de les faire travailler ensemble et ainsi répartir la charge et avoir une tolérance de panne.
2017-06-07 11:01:16 +02:00
les modules d'Icinga sont capable de gérer la répartition entre chaque membres actifs d'une même zone.
Modules avec des fonctions de haute disponibilité :
2017-06-07 17:47:56 +02:00
2017-06-07 11:01:16 +02:00
* checker : Il va répartir l'exécution des checks entre chaque machines de la zone
2017-06-08 15:16:10 +02:00
* notification : De même, il peut répartir l'envoi des notifications entre chaque machines. C'est aussi désactivable avec le paramètre *enable_ha* - A ce moment là chaque noeuds avec la fonctionalité de notification active envera une notification
* ido-{mysql,postgresql} : Là, les noeuds de la zone vont s'accorder pour qu'une seule instance écrive dans la base de données MySQL. Si l'instance en charge d'écrire est down, une autre prendra la relève. Désactivable avec le paramettre *enable_ha*
2017-06-07 11:01:16 +02:00
2017-06-08 15:23:08 +02:00
Pour ajouter un nouveau noeud une *zone* master, il suffit de l'installer normalement comme expliqué plus haut, puis d'ajuster le fichier `zone.conf` pour faire en sorte que les deux noeuds appartiennent bien à la même zone.
2017-06-06 16:58:32 +02:00
## Plomberie
2017-06-05 18:35:36 +02:00
### Gestion de la PKI - Génération manuelle des certificats
2017-05-30 18:29:27 +02:00
2017-05-30 11:25:19 +02:00
Dans certains cas, on peut être amené à générer manuellement le certificat TLS pour l'authentification d'un nouveau noeud.
La commande suivante sert à générer une CSR, pour une machine "icinga2-client2". Elle peut être directement lancée sur la machine désignée ou depuis le master du cluster (si la machine monitorée n'as pas encore été provisionée par exemple).
~~~
# icinga2 pki new-cert --cn icinga2-client2 \
--key icinga2-client2.key \
--csr icinga2-client2.csr
~~~
En suite, depuis le master, on génère le certificat avec la CSR.
~~~
# icinga2 pki sign-csr --csr icinga2-client2.csr --cert icinga2-client2
~~~
Il ne reste plus qu'a rappatrier les fichiers `/etc/icinga2/pki/icinga2-client2.*` sur la machine désignée.